Thèse soutenue

Le fonctionnement psychique d'une « criminalité idéologique » : étude clinique et psychopathologique

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Auteur / Autrice : Abdelkader Behtane
Direction : Houari Maïdi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 17/12/2019
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de Franche-Comté (1971-....)
Laboratoire : Laboratoire de Psychologie (Besançon)
Jury : Président / Présidente : André Mariage
Examinateurs / Examinatrices : Houari Maïdi, André Mariage, Mohamed Riadh Ben Rejeb, François Sauvagnat
Rapporteurs / Rapporteuses : Mohamed Riadh Ben Rejeb, François Sauvagnat

Résumé

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Sur le plan psychopathologique, la criminalité idéologique mènerait à la perversion et à la perversité, elle se mettrait en place suite à ce qui aurait été vécu comme un traumatisme. Tout se passe comme si le pervers criminel idéologique aurait été confronté à quelque chose d’indicible. Cette expérience vide de sens prendrait la forme d’un véritable sacrifice et engendrerait une destruction du moi. Il y aurait une sorte de dysfonctionnement au niveau du narcissisme individuel. Ce dysfonctionnement engendrerait des fragilités dont la plupart seraient dues à une carence surmoïque et narcissique. Le Moi conserverait un équilibre fragile afin de ne pas sombrer dans la folie. L’emprise est utilisée pour faire subir à l’autre ce que l’individu aurait subi en pire. Le surmoi ne parviendrait pas à gérer les différentes menaces, il serait trop moralisateur et trop rigide. En effet le passage à l’acte se mettrait en place. Entre les deux il n’y aurait rien.Le fonctionnement psychopathologique du pervers criminel idéologique serait une association entre une organisation perverse et des caractéristiques cliniques. Ce type de fonctionnement psychique mettrait en place différents mécanismes défensifs : le déni-désaveu, la domination, l’emprise, la scotomisation, le clivage, la fétichisation, et l’infériorisation de l’autre.Dans notre étude du fonctionnement psychopathologique de la criminalité idéologique, sur neuf cas cliniques de repentis, nous avons conclus que certains pervers étaient loin de la sublimation et la création, et plus près de la destruction et la punition, en construisant un idéal du Moi sévère. En effet, la criminalité idéologique va assujettir l’autre. À vrai dire, elle aurait déjà assujetti le meneur pervers, et le mettrait en distorsion et en rupture avec la réalité commune, et l’écraserait par un idéal mortifère, une admiration de la mort, et infériorisant l’idéal de l’identité d’autrui par outrance.