Thèse soutenue

Les cellules souches mésenchymateuses dérivées du tissu adipeux dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde : approches in vitro et in vivo

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Auteur / Autrice : Souraya Sayegh
Direction : Jean-Luc DavignonViviane Trak SmayraNada Alaaeddine
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Immunologie
Date : Soutenance le 17/12/2019
Etablissement(s) : Toulouse 3 en cotutelle avec Université Saint-Joseph (Beyrouth)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Biologie Santé Biotechnologies (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Physiopathologie de Toulouse-Purpan (Toulouse ; 2002-2020)

Résumé

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La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie auto-immune inflammatoire caractérisée par une synovite chronique aboutissant à la dégradation du cartilage et une érosion osseuse. Malgré la présence de stratégies thérapeutiques capables de contrôler la maladie, il n'existe aujourd'hui aucun traitement curatif. De nombreuses études ont déjà démontré les capacités immunomodulatrices des cellules souches mésenchymateuses dérivées du tissu adipeux (ADSC) in vitro et dans des modèles murins de PR. Cependant, cet effet n'a toujours pas été traduit efficacement dans un contexte clinique. L'objectif de cette étude est de définir comment l'inflammation pourrait dicter l'efficacité thérapeutique des ADSC par (i) une approche translationnelle en utilisant des liquides synoviaux (SF) de patients atteints de PR ou (ii) en étudiant l'effet des injections d'ADSC dans deux modèles différents d'arthrite expérimentale. Nous montrons que les SF pro-inflammatoires conservent la capacité des ADSC à proliférer ainsi que leur phénotype et induisent l'expression des gènes COX-2, IDO, IL-6, TSG6, ICAM-1, VCAM-1 and PD-L1 qui sont tous impliqués dans le potentiel immunomodulateur des ADSC. Nous démontrons que l'effet des SF est directement médié par la voie de signalisation TNF/NF-?B et partiellement par l'IL-6. De plus, le pré-traitement des ADSC avec les SF inflammatoires renforce leur capacité à moduler les marqueurs pro-inflammatoires des macrophages (CD40 et CD80) et à induire des lymphocytes T régulateurs (Tregs). In vivo, les ADSC injectées par voie intra-péritonéale ont aggravé la progression d'arthrite dans le modèle de transfert de sérum K/BxN en traitement préventif mais n'ont eu aucun effet sur les scores arthritiques en traitement thérapeutique. En outre, un effet protectif sur la progression de l'arthrite n'a été observé que lorsque les ADSC ont été injectées par voie intra-articulaire. L'ensemble de nos résultats mettent en avant l'influence de l'environnement inflammatoire local sur les effets thérapeutiques des ADSC et suggèrent leur adressage direct aux sites inflammatoires qui stimulent leur potentiel immunomodulateur et maximisent leur intérêt clinique.