Thèse de doctorat en Histoire des religions
Sous la direction de Eberhard Bons.
Soutenue le 16-11-2019
à Strasbourg , dans le cadre de École doctorale Théologie et sciences religieuses (Strasbourg ; 1997-....) , en partenariat avec Théologie catholique et sciences religieuses (Strasbourg) (laboratoire) .
Le président du jury était Kristin De Troyer.
Le jury était composé de Françoise Vinel.
Les rapporteurs étaient Kristin De Troyer, Anna Passoni Dell'Acqua.
Les épithètes divines dans la littérature juive hellénistique
Cette thèse se propose d’examiner en profondeur un thème négligé jusqu'ici dans le domaine de l’histoire des religions et de l’exégèse biblique: la manière dont les juifs hellénisés ont utilisé des concepts grecs pour parler de Dieu. Les textes de la littérature de la diaspora juive de langue grecque présentent la figure de YHWH enrichie par des concepts grecs qui étaient étrangers aux écrits bibliques rédigés en langue hébraïque. Il s’agit surtout des vertus suivantes: φιλανθρωπία “humanité́”, εὐεργεσία “faire du bien”, ἐπιείκεια “clémence” et χρηστότης “bonté”. Ces attributs sont nouveaux et s’ajoutent à ceux qui sont propres à la Bible hébraïque. Plutôt que de maintenir les anciennes dénominations ou caractérisations, les traducteurs et les écrivains juifs de langue grecque ont préféré emprunter à la culture grecque contemporaine des termes utilisés avant tout dans les domaines philosophiques, littéraires ou historiques.
This thesis aims to examine in depth a theme that has hitherto been neglected in the field of history of religions and biblical exegesis: the way in which Hellenized Jews used Greek concepts to speak of God. The texts of the Greek-speaking Jewish diaspora literature present the figure of YHWH enriched by Greek concepts that were foreign to the biblical writings written in Hebrew. These are mainly the following virtues: φιλανθρωπία “humanity”, εὐεργεσία “benevolence”, ἐπιείκεια “clemence” and χρηστότης “kindness”. These attributes are new and are in addition to those specific to the Hebrew Bible. Rather than maintaining old denominations or characterizations, Greek-speaking Jewish translators and writers have preferred to borrow from contemporary Greek culture terms used primarily in the philosophical, literary or historical fields.