Thèse soutenue

Optimisation des tests de provocation en allergologie médicamenteuse

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Auteur / Autrice : Dunya Nohra
Direction : Pascal DemolyAnca Mirela Chiriac
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Épidémiologie clinique
Date : Soutenance le 10/12/2019
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Pierre Louis de santé publique : épidémiologie et sciences de l'information biomédicale (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Pierre Louis d'épidémiologie et de santé publique (Paris ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Marc Pallardy
Examinateurs / Examinatrices : Audrey Nosbaum, Alain Lorenzo
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Luc Faillie, Cyrille Hoarau

Résumé

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L’hypersensibilité incluant les allergies médicamenteuses est un des multiples effets secondaires médicamenteux. On note à la fois un sous-diagnostic de ces hypersensibilités, par non-déclaration des cas les plus bénins, et un sur-diagnostic, par utilisation systématique du terme « allergie » devant des symptômes survenant au cours d’un traitement. Un faux diagnostic d’allergie fondé exclusivement sur l’histoire clinique peut limiter les indications thérapeutiques chez les patients et conduire à une perte de chance par l’utilisation de médicaments moins efficaces, plus dangereux ou plus coûteux. De plus, une allergie à un médicament peut laisser penser que le patient est allergique à tous les médicaments de la même classe. Le test de provocation (TP) est considéré le « gold standard » pour identifier un médicament responsable d’une hypersensibilité médicamenteuse. Ce travail s’inscrit dans une démarche d’optimisation des TP basée sur les preuves, visant à la fois la satisfaction du patient et les coûts engendrés, tout en préservant la sécurité des tests. J’ai utilisé l’expérience de 20 ans recensée dans la base d’allergies médicamenteuses, DAHD (Drug Allergy and Hypersensitivity Database), j’ai exploité rétrospectivement les données cliniques, recensé les cas présents dans la base pour en extraire les TP positifs et j’ai réalisé une analyse de survie pour passer des protocoles de TP aux anti-inflammatoire non-stéroïdiens (AINS) d’une étape avec paliers purement empiriques, à un protocole basé sur des données (Article 1) en tenant compte des spécificités liées à ces médicaments (multitude de molécules impliquées, chacune avec un pouvoir hypersensibilisant clairement différent). Avec les conclusions obtenues pour ce premier travail, pour mon deuxième papier, j’ai repris des données brutes déjà existantes liées à l’expérience de l’équipe pour les hypersensibilités au paracétamol, et en suivant la même méthodologie, j’ai proposé des paliers optimaux raccourcis pour le TP au paracétamol (en surlignant la particularité de l’hypersensibilité aux AINS versus paracétamol) (Article 2) en appuyant sur les facteurs de risques pour un TP positif.