Thèse soutenue

L'autre Louvre : la société du Louvre (1855-1939)

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Auteur / Autrice : Michèle Guigo
Direction : Dominique Barjot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire moderne et contemporaine
Date : Soutenance le 16/12/2019
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Roland Mousnier (Paris)
Jury : Président / Présidente : Manuela Martini
Examinateurs / Examinatrices : Éric Anceau, Charles-François Mathis
Rapporteurs / Rapporteuses : Manuela Martini, Anne Dalmasso

Résumé

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Les Grands Magasins du Louvre naissent en 1855 à l’ombre du Grand Hôtel du Louvre, dans un quartier en expansion suite aux travaux de Haussmann, deux ans seulement après la création du Bon Marché. Leur création est fortement liée au projet et au réseau des frères Pereire qui souhaitent développer le commerce et le tourisme de luxe à Paris. Les Grands Magasins du Louvre s’imposent rapidement comme l’un des principaux grands magasins, voire même le plus important par le chiffre d’affaires dans les années 1870-1880, ainsi que par l’espace occupé. En effet, d’abord enclavé par l’hôtel, le magasin conduit par ses deux gérants, Chauchard et Hériot, va engloutir toutes les boutiques environnantes, et s’emparer de l’hôtel en 1875. Ils adoptent ainsi le slogan les « plus vastes magasins du monde ». Ce premier pied dans l’hôtellerie va inciter ses dirigeants à poursuivre leur expansion dans ce domaine en exploitant trois hôtels supplémentaires, le Terminus Saint-Lazare, l’hôtel d’Orsay et le Crillon. Les Grands Magasins du Louvre sera donc le seul grand magasin à avoir investi dans un autre secteur que le commerce pour diversifier ses activités. A la fin du XIXème siècle, le magasin semble connaître son apogée étendant son influence sur le territoire national comme à l’étranger et s’approvisionnant en marchandises du monde entier. Mais la Première Guerre mondiale et surtout la crise économique des années 1930 lui porte un coup dur dont il ne se relèvera pas. En 1939 il dépose une première fois le bilan, avant que cette fermeture soit interrompue par la guerre. Il continuera à survivre après le Second conflit mondial, avant de disparaître définitivement en 1974.