Thèse soutenue

Louis Terrenoire, un fidèle à l’ombre du général de Gaulle 1908-1992

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Auteur / Autrice : Hélène Boivin
Direction : Olivier Dard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire moderne et contemporaine
Date : Soutenance le 22/11/2019
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Sorbonne Identités, relations internationales et civilisations de l’Europe (Aubervilliers, Seine-Saint-Denis ; 2002-....)
Jury : Président / Présidente : Christine Manigand
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Lachaise, Gilles Richard
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Lanneau, Olivier Wieviorka

Résumé

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Grand oublié de l’histoire du gaullisme, Louis Terrenoire en est pourtant l’un des représentants les plus attestés. Rien ne prédisposait ce Lyonnais d’origine, issu d’une famille modeste, d’abord engagé dans les actions du catholicisme social puis du syndicalisme chrétien à connaître une carrière politique inscrite en tout point dans le sillage du Général. Monté à Paris en 1932 pour entrer au journal L’aube lancé par Francisque Gay, Louis Terrenoire noue des premiers contacts avec les milieux politiques de la démocratie chrétienne. Il se distingue surtout par son engagement en tant que journaliste dans la lutte contre les fascismes. Mobilisé en 1939, il part au combat avec la volonté de défendre la patrie ainsi que ses valeurs républicaines et chrétiennes. Refusant l’armistice, il gagne très tôt les rangs de la Résistance, non en réponse à l’Appel du 18 juin qu’il n’entend pas mais pour prolonger un combat antifasciste entamé dans les années 1930. C’est au cours de ses années de résistance puis en déportation que Louis Terrenoire se découvre gaulliste et commence à se construire une identité politique indissociable du Général. En 1945-1946, il débute une carrière de parlementaire sous l’étiquette MRP. Après la rupture du « parti de la fidélité » avec le Général, Louis Terrenoire décide de le quitter en 1947 pour servir le général de Gaulle. Battu en 1951, il redevient député en 1958 et le reste jusqu’en 1973. Il participe à l’exercice du pouvoir au cours de la guerre d’Algérie en tant que ministre de l’Information, puis ministre délégué aux Relations avec le Parlement de février 1961 à avril 1962 en même temps que porte-parole d’un Général très ouvert au débat en conseil des ministres. Cet itinéraire politique est placé sous le signe d’une fidélité indéfectible à un homme – le général de Gaulle –, à ses idées, et à son œuvre, qui en fait un « baron » à part jusqu’à mort.