Stendhal, Shakespeare et La Chartreuse de Parme
Auteur / Autrice : | Ferdinand Breffi |
Direction : | François Lecercle |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature comparée |
Date : | Soutenance le 11/05/2019 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de recherche en littérature comparée (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Fiona McIntosh-Varjabédian |
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Balaudé-Treilhou, Philippe Berthier, François Vanoosthuyse | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Balaudé-Treilhou, Philippe Berthier |
Résumé
La Chartreuse de Parme est marquée par des matériaux « shakespeariens » recueillis par Stendhal, tout au long de sa pratique des pièces du dramaturge et de leurs multiples remodelages dans les arts. De quel(s) Shakespeare s’agit-il, entre 1800 et 1840 ? Faut-il s’atteler à celui traduit par Pierre Letourneur, à celui transmis par des réécritures parfois infidèles, ou au Shakespeare dans le texte, lu plus tardivement mais avec précision par Stendhal ? Ou à un Shakespeare mythique, construit tout au long de la vie intellectuelle de Stendhal ? Comment ces « Shakespeare » fonctionnent-ils dans le paysage intime du romancier ? Faut-il s’en tenir à l’auteur de 1838 ? Comment articuler ce Stendhal du crépuscule, avec celui de l’aube, un jeune Henri Beyle qui cherche à copier Shakespeare, dans son rêve de création théâtrale ? Comment, dans le texte du roman, s’interroger sur la présence préalable de l’auteur de pamphlets, qui, entre 1818 et 1825, affirme à travers le nom de Shakespeare le modèle d’une liberté esthétique qui manque à Paris, où étouffent les idées nouvelles ? Quelles conséquences l’imaginaire shakespearien de Stendhal a-t-il eu sur le texte de La Chartreuse de Parme ? Si le Stendhal de l’accomplissement chartreux recouvre les phases multiples de la construction de son imaginaire le plus intime, et si son innutrition shakespearienne est constituée par la démultiplication des matériaux shakespeariens qu’il rencontre et dont il se saisit constamment et pleinement, la question se pose, massive : comment lire, dans l’écriture de La Chartreuse de Parme les traces, les échos et les interactions des pièces de Shakespeare ?