Thèse soutenue

L’abstrait et le concret dans la physique de Leibniz à l’époque de Mayence

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Auteur / Autrice : Ryoko Konno
Direction : Jean-Baptiste Rauzy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 25/03/2019
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Sciences, Normes, Démocratie (Paris ; 2018-....)
Jury : Président / Présidente : Anne-Lise Rey
Examinateurs / Examinatrices : Martine de Gaudemar, Claire Fauvergue, Jean-Pascal Anfray
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-Lise Rey, Martine de Gaudemar

Résumé

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Dans ce présent travail, nous étudions la signification de l’abstrait et du concret dans la physique de Leibniz à l’époque de Mayence (1668–1672 mars). La question la plus profonde pour Leibniz est de savoir dans quelle condition le concept d’action est appliqué au corps. Sa recherche de la physique consiste en deux points : la recherche de la signification spécifique de la substantialité du corps ; celle de l’extension de l’usage de l’action – ce sont les sujets essentiels dans sa théologie –. Ainsi comprise, sa réflexion déployée dans la théorie abstraite montrent que les concepts principaux dans sa théorie du mouvement — la grandeur, la figure et le mouvement— sont analysés selon l’usage propre dans chaque contexte où ils apparaissent. Grâce à cette recherche, Leibniz reçoit le concept du conatus par Hobbes. Ces réflexions préparent le côté abstrait de sa physique. Au cours de ce processus, Leibniz s’intéresse également à la sensibilité de l’être humain. Ce sujet est relié à la fois à la recherche de la nature fondamentale de l’esprit humain et à la phénoménalité du monde corporel. Par cela, Leibniz ouvre la voie pour la recherche du phénomène sensible dans la physique qui constitue le côté concret de sa physique. Avec l'ensemble de ses recherches, Leibniz fonde ses deux premiers traités dans la physique qui se répartissent en une théorie abstraite et une théorie concrète. Pour les intégrer dans la physique, Leibniz emploie le concept d’oeconomia. Ceci montre que le jeune Leibniz cherche à établir une physique qui s’enracine dans sa métaphysique, mais qui est autonome en tant que science.