Thèse soutenue

L’inclusion dans la ville des personnes en fragilité psychique vieillissantes : une étude qualitative des espaces de vie d’adhérents d’un Groupe d’Entraide Mutuelle (GEM) d’une petite ville française

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Auteur / Autrice : Sara Painter
Direction : Raymonde SéchetAnne-Marie Séguin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Geographie
Date : Soutenance le 20/06/2019
Etablissement(s) : Rennes 2 en cotutelle avec Institut national de la recherche scientifique (Québec, Canada). Centre Urbanisation, culture et société
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Espaces et Sociétés / ESO
Jury : Président / Présidente : Denis Martouzet
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Matthey, Alain Vaguet
Rapporteurs / Rapporteuses : Denis Martouzet, Catherine Trudelle

Résumé

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En posant un regard scientifique sur le vécu quotidien d’une population souvent négligée en sciences sociales et dans le débat public, la thèse vise à nourrir la réflexion sur l’inclusion dans la ville des personnes en fragilité psychique vieillissantes. L’objectif est d’interroger le rapport qu’elles entretiennent avec la ville, à travers l’étude de leurs géographies quotidiennes. Peuvent-elles pratiquer et s’approprier la ville comme elles le voudraient ? Trouvent-elles une place qui leur convient en tant qu’habitantes ? La recherche consiste en une étude qualitative des espaces de vie de 14 personnes en fragilité psychique vieillissantes (+50 ans) vivant dans une petite ville française ou dans les villages alentour. Ces personnes sont aussi adhérentes d’un Groupe d’Entraide Mutuelle (GEM), un dispositif d’entraide entre pairs organisé sous forme associative. La collecte des données s’appuie sur plusieurs mois d’observation participante au sein du GEM et sur deux séries d’entretiens (dont l’une avec réalisation d’une carte mentale) auprès des participants. L’analyse montre la multitude de facteurs contraignant les pratiques des participants, en particulier au regard de leur vie sociale, des loisirs et du logement. Les participants évoquent un sentiment mitigé d’appropriation des espaces, avec des géographies quotidiennes marquées par une alternance constante entre prises et manques de prises. L’analyse met aussi en lumière le statut particulier du GEM au sein de leurs espaces de vie. Celui-ci offre un espace-ressource dans la ville que les participants peuvent s’approprier. Ce dispositif, ouvert sur la ville, leur permet également de profiter de lieux où ils n’iraient pas seuls ou bien d’eux-mêmes, contribuant ainsi à diversifier et à accroître le périmètre des espaces de vie. L’analyse souligne la manière dont les adhérents se sont saisis collectivement de leur GEM pour agir eux-mêmes sur la ville et la rendre davantage inclusive.