Thèse soutenue

Caractérisation et modalités d'entrainement de chiens d'assistance pour l'aide aux personnes épileptiques

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Auteur / Autrice : Amélie Catala
Direction : Hugo CousillasMarine Grandgeorge
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences, éthologie
Date : Soutenance le 16/12/2019
Etablissement(s) : Rennes 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Biologie-Santé (Nantes)
Partenaire(s) de recherche : ComuE : Université Bretagne Loire (2016-2019)
Laboratoire : Éthologie animale et humaine (Rennes ; Caen ; 1996-....)

Résumé

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Le chien d’aide pour les personnes a fait l’objet de peu d’études. Pourtant, plusieurs anecdotes rapportent les capacités de détection, voire de prédiction de chiens, qu’ils soient entrainés ou de compagnie. Au travers d’une revue de littérature, il est apparu qu’il y a un manque de données important, que les quelques données existantes sont peu fiables (i.e. issues de questionnaires rétrospectifs majoritairement) et ne permettent pas de conclure sur l’existence réelle de ces capacités ni sur leur fonctionnement, l’entrainement adéquat, la personne susceptible d’en bénéficier ou le profil de chien les présentant. Cette recherche vise à explorer le phénomène du chien d’aide pour personne épileptique afin de compléter significativement les connaissances actuelles. Nos résultats montrent qu’il ne semble pas y avoir un profil spécifique de chien d’alerte, en dehors de caractéristiques comportementales. De même les caractéristiques dépendantes de la personne ou de l’épilepsie ne semblent pas influer sur la capacité d’alerte des chiens. Ceci se trouve conforté par le fait qu'il semble y avoir une signature olfactive de l’épilepsie, discriminée d’autres contextes par le biais de i) chiens entrainés, ii) chiens de compagnie et iii) SIFT-MS. Ainsi, nous montrons qu’il existe une odeur associée à la crise d’épilepsie, quelle qu’en soit la cause ou le type. Les données issues d’analyses chimiques montrent aussi que cette odeur est présente avant la crise, ce qui va dans le sens des capacités de prédiction rapportées des chiens, et ouvre la voie à d’efficaces systèmes de prédiction de crises d’épilepsie. Nous allons également dans le sens d’une amélioration de la qualité de vie de la personne après obtention d’un chien d’aide pour l’épilepsie. Enfin, nous proposons un développement méthodologique visant, in fine, à permettre d’évaluer en vidéoélectroencéphalographie les capacités des chiens à alerter les crises d’épilepsie, sur une base d’enregistrements en contexte familier. Au final, ces travaux apportent des résultats originaux permettant de redécouvrir l’épilepsie à partir d’observations rapportées chez des chiens et d’éclaircir différents aspects centraux liés aux chiens d’aide pour les personnes épileptiques.