Thèse soutenue

« Ὥσπερ τὸ θεοὺς εἶναι… » : étude des « petits » sanctuaires oraculaires en Anatolie romaine

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Auteur / Autrice : Kevin Bouillot
Direction : Nicole BelaychePierre Bonnechere
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire des religions et anthropologie religieuse
Date : Soutenance le 26/01/2019
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE) en cotutelle avec Université de Montréal
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....)
Laboratoire : Anthropologie et histoire des mondes antiques (Paris ; 2010-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Louis Ferrary
Examinateurs / Examinatrices : Nicole Belayche, Pierre Bonnechere, Jean-Louis Ferrary, Vinciane Pirenne-Delforge, Anne-Valérie Pont, Christian Rudolf Raschle
Rapporteurs / Rapporteuses : Vinciane Pirenne-Delforge, Anne-Valérie Pont

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les études historiques récentes ont remis en cause l’idée moderne d’une marginalité de la divination au sein de la religion grecque et la vision uniforme et souvent delphique du sanctuaire oraculaire, notamment en élargissant le spectre des sanctuaires étudiés. Cette recherche se propose de contribuer à ce réexamen. Restituer la diversité du phénomène oraculaire implique de s’interroger en premier lieu sur les caractéristiques des sanctuaires oraculaires, et de constituer donc une table lexicale de l’oracle grec qui puisse aider à son identification. Un recensement plus complet de ces sanctuaires est alors possible. Il a été réalisé pour l’Anatolie romaine, région particulièrement riche en témoignages et en sanctuaires. Quarante-six sanctuaires oraculaires anatoliens peuvent ainsi être identifiés et décrits aussi précisément que le permettent les documentations disponibles. Leur étude comparée montre alors la diversité du phénomène, irréductible à un seul modèle, une divinité, une méthode divinatoire ou une échelle. Elle met aussi en évidence l’inscription de ces sanctuaires dans la géographie humaine de l’espace anatolien, dans la vie religieuse des populations d’époque romaine (et pas seulement des cités ou des rois consultants), et plus largement dans la pluralité et complexité du polythéisme ancien, parfois au côté d’autres pratiques religieuses permettant un accès analogue au divin. C’est donc la catégorisation (en partie moderne) du sanctuaire oraculaire qui est interrogée et réexaminée, en constatant l’absence de frontières précises dans les pratiques et le vécu des Anciens, et la plasticité de la pensée grecque en matière oraculaire, divinatoire et religieuse.