Thèse soutenue

Limites fondamentales de l'inférence statistique : une approche par la physique statistique

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Auteur / Autrice : Léo Miolane
Direction : Marc Lelarge
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mathématiques
Date : Soutenance le 06/06/2019
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences mathématiques de Paris centre (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : École normale supérieure (Paris ; 1985-....). Département d'informatique - Département d'informatique de l'École normale supérieure / DI-ENS
établissement de préparation de la thèse : École normale supérieure (Paris ; 1985-....)
Jury : Président / Présidente : Gérard Ben Arous
Examinateurs / Examinatrices : Marc Lelarge, Gérard Ben Arous, Nike Sun, Dmitry Panchenko, Elisabeth Gassiat, Stéphane Boucheron
Rapporteurs / Rapporteuses : Nike Sun, Dmitry Panchenko

Résumé

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Nous étudions des problèmes statistiques classiques, tels que la détection de communautés dans un graphe, l’analyse en composantes principales, les modèles de mélanges Gaussiens, les modèles linéaires (généralisés ou non), dans un cadre Bayésien. Nous calculons pour ces problèmes le “risque de Bayes” qui est la plus petite erreur atteignable par une méthode statistique, dans la limite de grande dimension. Nous observons alors un phénomène surprenant : dans de nombreux cas il existe une valeur critique de l’intensité du bruit au-delà de laquelle il n’est plus possible d’extraire de l’information des données. En dessous de ce seuil, nous comparons la performance d’algorithmes polynomiaux à celle optimale. Dans de nombreuses situations nous observons un écart : bien qu’il soit possible – en théorie – d’estimer le signal, aucune méthode algorithmiquement efficace ne parvient à être optimale. Dans ce manuscrit, nous adoptons une approche issue de la physique statistique qui explique ces phénomènes en termes de transitions de phase. Les méthodes et outils que nous utilisons proviennent donc de la physique, plus précisément de l’étude mathématique des verres de spins.