Thèse soutenue

Les châtellenies au nord du Bassin parisien, du Xe au XIIIe siècles : étude sur les cadres institutionnels et les lieux de pouvoir, sur la société aristocratique (princes, comtes et chevaliers)
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Auteur / Autrice : Philippe Thuillot
Direction : Jacques PaviotPhilippe Racinet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 14/01/2019
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Cultures et Sociétés (Créteil ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche en histoire européenne comparée (Créteil) - Centre de recherche en histoire européenne comparée
Jury : Président / Présidente : Olivier Bruand
Rapporteurs / Rapporteuses : Annie Renoux

Mots clés

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Résumé

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Les débats entre historiens qui étudient l’époque féodale, Xe-XIIe siècle, portent sur la seigneurie castrale, son apparition, son développement, mais avec un présupposé : l’apparition des châteaux traduit la crise de l’autorité publique, son éparpillement entre les mains de l’aristocratie pour laquelle les châteaux deviennent des instruments de domination, l’an Mil marquant une étape décisive de ce processus. Cette thèse tente d’apporter des éléments de discussion par l’étude du phénomène castral : la formation des châteaux, les autres formes de fortifications, leur rôle, leur évolution. Leur implantation et leurs fonctions permettent d’apporter un nouvel éclairage sur ce qu’est une châtellenie, et sa mise en perspective sur le long terme, depuis le premier millénaire. L’évolution de la villa en seigneurie rurale constitue un chapitre qui tente de comprendre ce qu’est une seigneurie, ses droits et ses fonctions, et les divers acteurs de la création des seigneuries. Dans une deuxième partie, l’étude des familles gravitant dans les châteaux et dans leurs ressorts permet d’apporter des éléments nouveaux sur l’origine des nouveaux comtes, des seigneurs de châteaux et des garnisons castrales. Elle s’intègre directement dans le débat sur la chevalerie : hommes nouveaux, soldats de fortune, ou héritiers de l’aristocratie carolingienne. Les comportements familiaux sont aussi étudiés, et les évolutions entre cousinages et lignages. Ils sont impactés par l’extension des liens féodo-vassaliques qui concernent de plus en plus tous les aspects de la vie, les héritages et les biens allodiaux. L’étude de l’évolution de la société « féodale » tente d’éclairer le passage du château, détenteur de la puissance publique, au château, résidence d’une aristocratie et point de crispation de la part des populations rurales dès le XIVe siècle. Elle cherche à établir s’il y a bien eu une « mutation » féodale à la veille de l’an Mil, ou s’il s’agit d’un processus évolutif sur le long terme.