Thèse soutenue

Anthropologie et sauvegarde du patrimoine culturel vivant au Gabon : le rôle des musées.
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Marie Josée Kandou Koumba
Direction : Abel KouvouamaIsabelle Chol
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ethnologie
Date : Soutenance le 11/10/2019
Etablissement(s) : Pau
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences sociales et humanités (Pau, Pyrénées Atlantiques)

Résumé

FR  |  
EN

Depuis quelques décennies les musées se sont multipliés ; chaque secteur de la culture, chaque communauté, chaque ville veut le sien, pour le prestige ou pour développer l’activité économique. Aussi la conception du musée a-t-elle évolué dans sa forme, ses objectifs, son organisation, sa gestion. C’est ainsi que sont apparus des enjeux financiers, desquels ont résulté des concepts comme l’entreprise culturelle et ses relations avec le marché, la sauvegarde des collections et leur valorisation par des expositions ouvertes aux différents publics. Alors que le musée devient un élément moteur des politiques culturelles, aussi bien au plan national que local, l’Afrique en général et le Gabon en particulier souffrent d’un retard dans ce domaine, malgré le potentiel qui est le leur. Or un musée sans collection n’existe pas : il doit être un lieu d’exposition ou d’interprétation. Et un musée sans public serait une réserve ou un centre d’étude de collections. C’est à travers la consommation des images de l’histoire dans le temps et l’espace que se forge l’expérience subjective des individus sur la politique culturelle. Cette subjectivité individuelle nous incite à concevoir autrement le musée. Aujourd’hui, cependant, cette révision apparaît compliquée pour un Africain en général et un Gabonais en particulier. En effet, au lieu de s’insérer dans une identité locale plus ou moins homogène et circonscrite au sein de l’identité nationale, il entretient des liens ethniques plus larges en raison des rapports personnels, économiques, professionnels ou financiers qui transcendent quelquefois les frontières géographiques et culturelles de la nation. Ainsi, au Gabon, la gestion du patrimoine culturel doit tenir compte non seulement des retombées de sa valorisation mais aussi des acteurs locaux. Le but est de faire profiter les populations locales des retombées de la valorisation de leur patrimoine. Car, une valorisation non encadrée entraîne un tourisme de masse avec son inconvénient, à savoir l’érosion du patrimoine et des valeurs culturelles, causée par une dégradation soit naturelle, soit humaine. C’est pourquoi il est nécessaire d’instaurer une nouvelle approche qui exige de considérer la gestion du patrimoine culturel comme un facteur de développement local et national.