Thèse soutenue

Les constructions exceptives du français et de l’arabe : syntaxe et interface sémantique-syntaxe

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Auteur / Autrice : Mohamed Galal Abdel Wahab Moustafa
Direction : Sylvain KahaneYomna Safwat Salem
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 08/01/2019
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire MoDyCo (Nanterre) - Modèles- Dynamiques- Corpus / MoDyCo
Jury : Président / Présidente : Henri-José Deulofeu
Examinateurs / Examinatrices : Sylvain Kahane, Yomna Safwat Salem, Henri-José Deulofeu, Racha El Khamissy, Kim Gerdes
Rapporteurs / Rapporteuses : Racha El Khamissy, Kim Gerdes

Résumé

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La présente recherche s’intéresse à la syntaxe des constructions exceptives (CE) et sa correspondance avec la sémantique au sein de deux langues : le français et l’arabe. À partir d’un corpus d’exemples attestés, nous proposons pour le français une classification des CE en deux classes majeures à comportements syntaxiques distincts : les CE-paradigmatiques qui s’apparentent, du point de vue syntaxique, à la coordination et les CE-hypotactiques qui relèvent au contraire de la subordination. Nous situerons notre analyse des marqueurs sauf, excepté, hormis, etc. dans le cadre des listes/entassements paradigmatiques, constructions dans lesquelles deux éléments occupent la même position syntaxique et dont le cas le plus connu est la coordination. Cette analyse s’éloigne de celle généralement associée à ces marqueurs dans les grammaires et les dictionnaires français qui les traitent comme des prépositions. Pour l’arabe, nous proposons une répartition tripartite des CE qui prend en considération les spécificités de l’arabe par rapport au français. En plus des CE-paradigmatiques et des CE-hypotactiques, nous identifions, en arabe, une troisième classe, celle des CE-paratactiques, qui sont des constructions à tête verbale qui relèvent de la parataxe, procédé particulièrement développé en arabe. Nos analyses nous amènent à considérer les marqueurs ʾillā, ġayr et siwā en arabe comme des conjonctions de coordination. Ces items, comme leurs homologues français, mettent en relation deux éléments X et Y où X à droite du marqueur et Y à gauche forment des listes/entassements paradigmatiques au sens où ils partagent la même fonction syntaxique dans l’énoncé. Nous analysons les unités ʿadā (mā-ʿadā), ẖalā (mā-ẖalā), ḥāšā (mā-ḥāšā) comme des verbes. Ces verbes introduisent une proposition qui entretient une relation de parataxe avec la proposition précédente. Nous considérons, enfin, les unités bistiṯnāʾi et biẖilāfi comme des locutions prépositives introduisant une séquence qui entretient une relation de subordination avec la proposition principale.