Thèse soutenue

Une corporéité de la solitude : pour une esthétique de la danse de Pina Bausch
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Auteur / Autrice : Valentina Paz Cordeau Morales Valdés
Direction : Isabelle Ginot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Danse
Date : Soutenance le 24/06/2019
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Esthétique, sciences et technologie des arts (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Esthétique, musicologie et créations musicales
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Luz Aída Condeza Dall'Orso, Barbara Kaufmann, Christine Roquet, Isabelle Launay
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Guisgand

Résumé

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En tant que danseuse-chercheuse, ma question de départ est de comprendre le geste et la corporéité-dansante de Pina Bausch pour définir les éléments fondateurs de son style. Pour mieux me concentrer sur le geste, je travaille sur la figure du « solo » chorégraphique. La première partie de la thèse rend compte d’abord du parcours biographique et de sources gestuelles de Pina Bausch qui remontent à sa formation au sein de la Folkawangschule à Essen, entre 1955 et 1960, et à New York, entre 1960 et 1962, au sein de la Juilliard School. Dans un deuxième chapitre, je propose une périodisation de l’œuvre de la chorégraphe depuis qu’elle prend la direction du Tanztheater Wuppertal en 1973. Dans la deuxième partie, j’analyse les seuls deux soli dansés par Pina Bausch avec sa compagnie – Café Müller (1978) et Danzón (1995) – et dans la troisième partie, trois soli dansés par ses interprètes, dans : Le Sacre du printemps (1975), Nelken (1982), et ‘…como el musguito en la piedra ay si, si, si…’ (2009). De là a émergé, parmi les éléments de cette corporéité-dansante, la question de la solitude qui problématise les notions de solo, solitude et être-ensemble en danse. A savoir, comment « danser-tout-seul » et « danser-ensemble » deviennent des possibilités d’habiter l’espace scénique au-delà du nombre d’interprètes sur scène ? À quelle condition, la notion de solitude chez Pina Bausch constitue, non pas une « thématique » visant à expliquer ses pièces mais une forme de corporéité fondatrice de sa danse ? Quelles sont les particularités de ce style qui réside autant dans la corporéité de Pina Bausch – en tant que danseuse – que dans celle de chacun de ses interprètes ?