Thèse soutenue

L'oralité chez Marguerite Duras : poétique de la voix du corps

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Auteur / Autrice : Dechao Song
Direction : Gérard DessonsSishe Hu
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et litteratures francaises
Date : Soutenance le 28/05/2019
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Littérature, Histoires, Esthétique
Jury : Président / Présidente : Jean-Nicolas Illouz
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Hélène Boblet, Florence de Chalonge

Résumé

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Marguerite Duras cherche inlassablement dans son écriture une voix vivante qui débordera le système des signes de la langue. Cette voix, indissociable du corps dans le langage, permet à l’écriture d’acquérir une oralité impressionnante, laquelle se définit comme « la poétique de la voix du corps » selon la formule d’Henri Meschonnic. En s’interrogeant sur cinq modalités problématiques du corps (utopique, invisible, incorporel, errant et mort), la thèse tente de mettre en relation l’oralité et la corporalité afin d’examiner la voix à travers la négativité du corps, tout en analysant le rythme de la voix, lequel invente une nouvelle signifiance dans et par le langage. Cette voix que Duras essaie d’inscrire dans le langage est portée par un sujet inconnu qui s’emploie à questionner d’une manière nouvelle la notion d’oralité, en une subjectivité à la rencontre de la folie, de la féminité et du silence. La mise en avant de ces trois « sujets » déplace la notion de subjectivité dans un lieu où le sujet de la voix se révèle comme une ouverture vers l’infini. Cet infini du sujet proposé par l’écriture de Duras génère une modernité du dire. Le rythme de la voix prendra sa place dans cette modernité comme une événementialité du langage où la poétique et la politique de la voix du corps auront trouvé une valeur qui correspondra à cette modernité de l’oralité.