Thèse soutenue

La question graphique chez Jean-Luc Godard : typographie, montage et mise en page : avec Maximilien Vox, Marguerite Duras et Jean-Christophe Averty
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Auteur / Autrice : Paule Palacios-Dalens
Direction : Jean-Louis BoissierCatherine de Smet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts plastiques et Photographie
Date : Soutenance le 04/04/2019
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Esthétique, sciences et technologie des arts (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Arts des images et art contemporain
Jury : Président / Présidente : Françoise Parfait
Examinateurs / Examinatrices : Jacques Aumont
Rapporteurs / Rapporteuses : Michael Witt

Résumé

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Dans les films de Jean-Luc Godard, l’écrit est omniprésent. L’hypothèsedéveloppée ici est que le livre se perpétue et se réinvente au cinéma.La mise en page, et singulièrement la typographie, est le moyen privilégiépour le cinéaste d’interroger et éprouver les rapports paradoxaux du texteet de l’image. Dans les voies ouvertes par lui et dans une perspectiveméthodologique comparatiste, j’étaye mes intuitions, hypothèses etdémonstrations sur mon expérience de praticien-chercheur dans le champgraphique, en me fondant sur la démarche inductive qu’offrentles rapprochements d’images et de textes.Mon corpus d’études s’ordonne autour de trois figures : Maximilien Vox(1894-1974), l’homme-livre et l’homme du livre ; Marguerite Duras (1914-1996), cinéaste, comme dépositaire d’une certaine idée de la France et deses courants de création, et Jean-Christophe Averty (1928-2017), metteuren page de télévision. La distinction normative entre télévision et cinéman’a pas favorisé un réel dialogue entre Godard et Averty. En dépit de leursantagonismes notoires, esthétiques et politiques, elle fait écran à leurproximité, pourtant la plus surprenante et profonde, dans le champ d’étudeexaminé.Au prisme du graphisme, perspectives et proportions de l’oeuvre deGodard s’affranchissent du seul regard des études cinématographiques.Le rapprochement des différents champs de l’esthétique — histoires ducinéma, design graphique ou télévision — établissent combien Godard, touten étant « le cinéma à lui tout seul », est un héritier de la page impriméeet son prolongateur, de l’imprimé à la vidéo.