Thèse soutenue

Les Représentations audiovisuelles françaises de migrants italiens, espagnols et portugais (1945-1974)

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Auteur / Autrice : Ève Givois
Direction : Myriam Tsikounas
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 21/12/2019
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'histoire du XIXe siècle (Paris ; 195.?-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Myriam Tsikounas, Marie-Claude Blanc-Chaléard, Édouard Mills-Affif
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Martin, Anne-Marie Granet-Abisset

Résumé

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Les migrants italiens, espagnols et portugais ont fait l’objet de nombreuses représentations audiovisuelles françaises de 1945 à 1974, conditionnées par l’évolution des rapports diplomatiques entretenus par la France avec les pays d’origine de ces populations, par les structures médiatiques en place dans l’Hexagone et par les ajustements de la politique française d’immigration. Après une étude des genres, des formats et des auteurs de ces représentations télévisuelles et cinématographiques en première partie, les deuxième et troisième parties de cette thèse retracent leurs évolutions. Depuis les lendemains de la Libération jusqu’en 1962, les migrants italiens, espagnols ou portugais des écrans se partagent entre figures du peuple et artistes nés. Les images d’Espagnols évoluent alors en fonction des changements de l’attitude de la France à l’égard de l’Espagne franquiste, celles d’Italiens se développent à la faveur des accords cinématographiques de coproduction entre la France et l’Italie, tandis que celles de Portugais restent marginales. En 1962, quand la télévision gagne en importance, ces représentations se cristallisent et se politisent. Des figures stéréotypées de migrants italiens, espagnols et portugais s’affirment. Le gouvernement cherche à utiliser la télévision pour évoquer ces migrations favorisées, tandis que les exilés politiques, espagnols et portugais surtout, notamment des artistes, sont de plus en plus filmés, comme les luttes et soutiens aux immigrés se développant alors.