Auteur / Autrice : | Juliette Fontaine |
Direction : | Brigitte Gaïti |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 29/11/2019 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de science politique (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre européen de sociologie et de science politique (Paris ; 2010-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jay Rowell |
Examinateurs / Examinatrices : Brigitte Gaïti, Patricia Legris, Francine Muel-Dreyfus | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Bertrand Geay |
Mots clés
Résumé
Sous Vichy, une réforme de l’institution scolaire en rupture avec celle de la Troisième République est affichée comme prioritaire par les gouvernants du nouveau régime et des décisions sont prises en ce sens : les fondements de la citoyenneté républicaine et les acquis démocratiques de l’entre-deux-guerres sont contestés. Comment et à quelles conditions le Gouvernement de Vichy a-t-il réformé le secteur de l’éducation alors que le corps enseignant sur lequel repose la politique éducative sous la Troisième République lui est majoritairement hostile ? C’est la question à laquelle cette thèse propose de répondre, dans la continuité des travaux qui critiquent la mise à distance de la dimension politique de l’action publique et qui interrogent les tournants de l’action publique notamment dans des contextes autoritaire et d’alternance politique. Pour ce faire, la thèse retrace le déploiement des politiques scolaires sous Vichy, en prêtant attention aux configurations historiques et administratives particulières dans lesquelles elles s’inscrivent. En nous appuyant principalement sur l’analyse de revues, de mémoires et d’archives, nous montrons d’une part que les changements impulsés par Vichy sont préparés sous la Troisième République et trouvent leur fondement dans des alliances nouées entre de futurs dirigeants du régime et une branche conservatrice et minoritaire du groupe enseignant ; nous montrons d’autre part que même si le nouveau régime se donne pour priorité le renouvellement du corps enseignant, les pratiques professionnelles et les habitus des instituteurs sur le terrain entravent largement le volontarisme des dirigeants de l'État français.