Thèse soutenue

Evolution texturale d’une roche biphasique au cours de la mylonitisation, observations et modèle quantitatif

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Auteur / Autrice : Benoit Bevillard
Direction : Laurent Arbaret
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la Terre
Date : Soutenance le 24/04/2019
Etablissement(s) : Orléans
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Énergie, Matériaux, Sciences de la Terre et de l'Univers (Centre-Val de Loire)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des sciences de la terre d'Orléans (2010-....)
Jury : Président / Présidente : Michel Faure
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Arbaret, Michel Faure, Yanick Ricard, Alexandre Dimanov, Laurent Jolivet, Hikaru Iwamori, Hugues Raimbourg, Richard Guillaume
Rapporteurs / Rapporteuses : Yanick Ricard, Alexandre Dimanov

Résumé

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Pour comprendre la rhéologie de la lithosphère il est crucial de bien comprendre le comportement des agrégats poly-minéraux sous contrainte dans le domaine ductile et en particulier les phénomènes de localisation de la déformation. La modélisation numérique constitue un outil indispensable pour remplir cet objectif car elle permet des expériences mises à l’échelle dans le temps et dans l’espace de la déformation naturelle. Dans cette thèse nous analysons quantitativement l’évolution texturale des gabbros d’une zone cisaillement granulitique d’Hokkaido (Japon) au cours de la mylonitisation et nous comparons ces données à un modèle physique développé directement à partir de la théorie biphasique de l’endommagement. L’étude de cet exemple naturel montre une évolution non seulement des distributions de tailles de grains mais aussi de l’organisation spatiale des phase minérales au cours de la mylonitisation avec une phase de ségrégation ou « clustering » des phases suivie d’une phase de mélange. Cette évolution découle directement des mécanismes de fluage actifs. Pour représenter cette évolution nous présentons un modèle physique où l’interface dépend des tailles moyennes de grains, une variable mesurant la quantité de mélange est aussi proposée. Les résultats numériques avec deux phases minérales différentes montrent que ce sont les fonctions de partition du taux de travail de déformations qui contrôlent l’évolution de la texture modélisée. La comparaison avec les données naturelles permet d’en contraindre les valeurs.