Thèse soutenue

Prise en compte de la dimension temporelle dans l'évaluation environnementale des produits de la biomasse ˸ Modélisation dynamique du carbone

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Auteur / Autrice : Ariane Christine Albers
Direction : Arnaud HéliasPierre ColletAnthony Benoist
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie des procédés
Date : Soutenance le 16/12/2019
Etablissement(s) : Montpellier, SupAgro
Ecole(s) doctorale(s) : GAIA (Montpellier ; École Doctorale ; 2015-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Biotechnologie de l'Environnement (Narbonne)
Jury : Président / Présidente : Tewfik Sari
Examinateurs / Examinatrices : Arnaud Hélias, Pierre Collet, Anthony Benoist, Tewfik Sari, Assumpcio Antón, Miguel Brandão, Ligia Tiruta-Barna, Chantal Le Mouël
Rapporteurs / Rapporteuses : Assumpcio Antón, Miguel Brandão

Résumé

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Les stratégies bas carbone favorisent l'utilisation de sources d'énergie renouvelable et de biomatériaux provenant, entre autres, de la biomasse forestière et agricole dédiée et résiduelle, pour atteindre la neutralité carbone, qui se traduit par une compensation entre émissions et captations de CO2. Les approches actuelles de modélisation en analyse du cycle de vie (ACV) et pour l'empreinte carbone sont statiques, représentant les systèmes à l'état d'équilibre. L'inventaire du cycle de vie repose sur une agrégation simplifiée de tous les flux de carbone provenant de différentes unités de processus, ignorant la variabilité temporelle des flux biosourcés. Cela justifie l'hypothèse de neutralité carbone.L'objectif principal de ce travail est de fournir les outils permettant de décrire des inventaires dynamiques et d'analyser en quoi les résultats et conclusions issus d’évaluations dynamiques diffèrent de ceux obtenus par les approches statiques. Le cadre de modélisation proposé tient compte : a) des modèles en amont (production), non linéaires, de la croissance de la biomasse et de la séquestration du carbone organique du sol (COS) associé à l'utilisation des terres, y compris les pratiques de gestion culturale, ainsi que b) des modèles en aval pour des options de fin de vie spécifiques (gestion des déchets et résidus), qui retardent éventuellement les émissions. Les modèles dynamiques mis en jeu ont été conçus pour être couplés aux résultats de n'importe quel modèle de demande (fournissant des flux techniques précisant la quantité de biomasses fournie/utilisée dans un système étudié) afin d'élaborer des inventaires dynamiques complets du carbone (fossiles + biogéniques). Un modèle d'équilibre partiel pour l’évaluation des scénarios prospectifs de bioénergie a été utilisé à travers des études de cas pour l’estimation des conséquences des changements induits par les politiques publiques (transition énergétique). Les résultats globaux ont montré que la modélisation de la séquestration du carbone biogénique (Cbio) et de la dynamique du COS fournit une représentation plus précise des flux de Cbio et des effets d'atténuation. La modélisation en amont dépend du type de biomasse et est sensible au moment du premier flux de séquestration, aux longueurs de rotation des cultures et aux variations des taux d'exportation des résidus. Les approches de modélisation peuvent être affinées pour tenir compte des contextes propres à un site ou à un cas particulier. Ce travail permet donc une meilleure prise en compte du Cbio et contribue à l'amélioration de la méthodologie ACV. Cela est particulièrement pertinent pour la définition des actions à mettre en œuvre face au changement climatique.