Thèse soutenue

De la presse à la monnaie (1857-1945) : la fabrication des billets de la banque de France, construction et entretien de la confiance

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Auteur / Autrice : Mathieu Bidaux
Direction : Olivier Feiertag
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 11/09/2019
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Etablissement de préparation de la thèse : Université de Rouen Normandie (1966-....)
Laboratoire : Groupe de recherche d'histoire (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime). Colloque (1999 ; Mont-Saint-Aignan)
Jury : Président / Présidente : Michel Margairaz
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Feiertag, Patrice Baubeau, Gilles Vaysset, Claudia de Lozanne, Isabelle Lespinet-Moret
Rapporteurs / Rapporteuses : Patrice Baubeau

Résumé

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L’histoire de la fabrication des billets de banque amène à s’intéresser aux conditions du développement de la monnaie fiduciaire, à son industrialisation et à la question sociale, autrement dit, à la question de la culture ouvrière née de ce produit sans pareil. Cette thèse de doctorat se penche sur une question centrale : comment le billet a-t-il gagné la confiance des Français. L’aspect matériel de la monnaie est un facteur de confiance important, peu étudié jusque-là par l’historiographie. En période de convertibilité de la monnaie fiduciaire, la Banque de France répond par une prudence quant aux conditions de diffusion du billet. Cette dernière survient finalement à cause des besoins issus d’événements poussant la population à la thésaurisation (révolution, guerres). Le cours forcé est alors décrété, dispensant l’institut d’émission d’échanger ses billets contre des espèces métalliques. L’apprentissage du billet est facilité, son usage se démocratise. L’industrialisation apparaît ainsi comme une réponse aux questions monétaires auxquelles est confrontée la Banque de France. La production industrielle permet de combler les besoins mais aussi de limiter le prix de revient du billet et de sécuriser le moyen de paiement. Une veille et une adaptation technologiques sont nécessaires car le billet est un produit imprimé qu’il faut sans cesse perfectionner pour le mettre à l’abri des faussaires ainsi que pour conserver sa crédibilité. L’emploi d’un personnel qualifié et nombreux, dont il faut s’assurer l’honnêteté en le surveillant, entraîne enfin une spécialisation des effectifs du service de la Fabrication des billets et la conduite d’une politique sociale protectrice.