Thèse soutenue

Patrimoine culturel immatériel et résilience : territorialités et lieux matriciels

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Auteur / Autrice : Yann Leborgne
Direction : Athanase BopdaPierre Thorez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 30/09/2019
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Homme, sociétés, risques, territoire (Rouen)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Identité et différenciation de l'espace, de l'environnement et des sociétés (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime ; 2008-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Clarisse Didelon Loiseau
Rapporteurs / Rapporteuses : Guy Di Méo, Jean-Christophe Gay

Résumé

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Pratiques et représentations sociales transmises de génération en génération, les patrimoines culturels immatériels (PCI) sont aujourd’hui définis dans le cadre de dispositifs internationaux et nationaux (Unesco, 2003). Dans certaines situations, l’attachement au PCI révèle l’existence d’« espaces en souffrance ». En effet, phénomènes spatiaux aux manifestations inscrites dans des lieux, les PCI contribuent à la capacité des individus et des sociétés à assurer leur pérennité en sauvegardant leurs sentiments d’identité, de présence territoriale et de continuité à travers l’histoire. Réussies ou échouées, les patrimonialisations témoignent d’un dynamisme de ceux qui les opèrent. In fine, les PCI traduisent des territorialités liées à la résilience pour les hommes qui les créent, et y tiennent. L’étude de terrain de neuf sites en Normandie et Pays-de-la-Loire montre que les manifestations du « PCI » sont autant de dépassements de perturbations par des résiliences inscrites dans des échelles géographiques multiples : depuis les échelles micro, celles où l’on soigne le sujet et son lieu corporel organique, aux échelles méso et macro où ces résiliences tendent à raccommoder des tissus socio-territoriaux plus vastes. Ainsi, entre lieux, milieux englobants et territoires, le patrimoine culturel immatériel relève d’une territorialité matricielle. Il participe à la permanente re-création de la relation de l’Homme à la Terre.