Thèse soutenue

Odologie et présence des gens du voyage en France. : Blocages, passages et nœuds des espaces de vie voyageurs

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Auteur / Autrice : Gaëlla Loiseau
Direction : Arnaud Le MarchandMarc Bernardot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 24/06/2019
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Homme, sociétés, risques, territoire (Rouen)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université du Havre (1984-....)
Laboratoire : Identité et différenciation de l'espace, de l'environnement et des sociétés (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime ; 2008-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Michel Agier, Olivier Sirost
Rapporteurs / Rapporteuses : Lamia Missaoui, Monique Sélim

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse analyse la manière dont les voyageurs créent leurs espaces de vie dans la mobilité aujourd’hui en France et plus particulièrement dans l’Hérault où la chercheuse a exercé la fonction de médiatrice départementale auprès des gens du voyage entre 2004 et 2013. La thèse s’appuie sur le webdocumentaire Des Aires. Vivre en habitat mobile (www.desaires.fr) que la chercheuse a réalisé en 2017. Les acteurs étudiés sont principalement des Manouches, Sintis, Yéniches, Gitans ou Roms français mais aussi des Gadjé (non-Tsiganes) qui déclinent leur identité à partir de la catégorie administrative « gens du voyage » utilisée par l’administration française. Prenant pour objet les espaces de vie voyageurs, cette thèse examine les processus à l’œuvre dans l’émergence, la co-construction et la stabilisation temporaire de ces espaces où les vies des voyageurs comptent, où elles sont « en jeu », négociées, influentes ou mises en scène. La particularité de cette thèse repose sur une analyse des conflits de territoire entre nomades et sédentaires à partir de la circonscription des effets attachés à la présence des gens du voyage ; cette notion de présence voyageuse devenant au fil de cette thèse un « bien fictif » faisant l’objet de négociations qui s’apparentent à des « nœuds » permettant de stabiliser un mode de vie mobile. Ce parti pris rend possible l’identification des paradoxes qui régissent le mode de vie « sur le voyage », au-delà des effets de catégorisation. Le concept utilisé pour analyser le processus d’ouverture de l’espace voyageur est celui d’odologie forgé à partir du grec odos qui se rapporte à la fois au chemin et au seuil. La thèse est découpée en trois parties portant sur l’omniprésence voyageuse (partie I), les médiations sur le voyage (partie II) et les bifurcations voyageuses (partie III).