Thèse soutenue

Prévention du cancer du col de l'utérus : médecin généraliste et inégalités de santé aux prémices de la mise en place nationale du dépistage organisé

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Auteur / Autrice : Thibaut Raginel
Direction : Lydia Baud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Recherche clinique, innovation technologique, sante publique
Date : Soutenance le 08/11/2019
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normande de biologie intégrative, santé, environnement (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....)
Laboratoire : Unité de recherche interdisciplinaire pour la prévention et le traitement des cancers (Caen ; 2017-....)
Jury : Président / Présidente : Grégoire Moutel
Examinateurs / Examinatrices : Lydia Baud, Laurence Compagnon, Cyrille Delpierre, Ken Haguenoer
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurence Compagnon, Cyrille Delpierre

Résumé

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Les inégalités de participation au dépistage du cancer du col de l’utérus (CCU) sont multifactorielles et la prévention primaire du CCU par la vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) oncogènes pourrait présenter des similarités. Médecin de premier recours de l’ensemble de la population, le médecin généraliste (MG) pourrait avoir une place importante dans la limitation de ces inégalités et nous voulions l’explorer avant l’implémentation du dépistage organisé national français (DONF) du CCU.La comparaison des données de remboursement de deux départements français dont l’un participait à l’expérimentation de dépistage organisé, a mis en évidence une participation au dépistage plus importante dans le département d’expérimentation. Le gradient de participation diminuant avec l’augmentation du niveau de défavorisation était plus fort dans le département d’expérimentation, et plus encore en milieu rural. Nos données ne nous ont pas permis d’explorer ces aspects pour la vaccination contre les HPV.Interrogés sur leurs préférences pour limiter ces inégalités dans le cadre du DONF, gynécologues et MG étaient favorables au ciblage des femmes non dépistées, par invitations centralisées impliquant le médecin traitant déclaré ou en leur fournissant la liste des femmes non dépistées de leur patientèle. Le ciblage des femmes de plus de 50 ans ou défavorisées, de même que les autoprélèvements de dépistage des HPV, étaient rejetés par les praticiens.L’ensemble de nos travaux confirmaient l’importance d’un universalisme proportionné lors de l’implémentation du DONF. L’adhésion des praticiens, dont les MG, nécessitera une information sur la motivation des mesures proposées.