Auteur / Autrice : | Annie Lochon |
Direction : | Dominique Beynier, Didier Drieu |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie, démographie |
Date : | Soutenance le 18/09/2019 |
Etablissement(s) : | Normandie |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Homme, sociétés, risques, territoire (Rouen) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....) |
Laboratoire : Centre d'étude et de recherche sur les risques et les vulnérabilités (Caen ; 2004-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Renée Zauberman |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Beynier, Didier Drieu, Renée Zauberman, Dominique Bodin, Véronique Le Goaziou, Anne-Claude Ambroise-Rendu | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Renée Zauberman, Dominique Bodin |
Résumé
À partir d’une analyse de 1472 articles, issus de deux quotidiens français, portant sur la violence et la délinquance sexuelle, réalisée à l’aide du logiciel Prospéro, cette thèse relève des mécanismes de présentation du crime déjà connus : place du fait-divers, dramatisation, présentation antagoniste des auteurs et des victimes. Or, ces procédés peuvent nourrir des représentations sociales faussées concernant les infractions sexuelles, entraîner un sentiment d’insécurité et des politiques pénales populistes. Entre 1989 et 2012, la manière de nommer ces crimes et délits a évolué : l’expression « abus sexuel », utilisée en début de période, fait place à celle de « délinquant sexuel », avant que les expressions « violence sexuelle » puis « violences sexistes et sexuelles » ne s’imposent. Cette succession d’expressions apparaît comme un des signes de l’évolution de la réaction sociale face à ses violences et infractions. Ces deux dernières expressions plus généralistes attestent de la présence d’un continuum dans la manière de penser les différentes violences sexuelles. Toutefois, la dichotomie des représentations entre auteurs et victimes de violences sexuelles empêcher de penser sereinement ce problème public.