Auteur / Autrice : | Nesrine Ellouze |
Direction : | Michela Deni, Mohamed Ben Hamouda, Alain Findeli |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aménagement de l'espace et de l'urbanisme |
Date : | Soutenance le 31/01/2019 |
Etablissement(s) : | Nîmes en cotutelle avec Université de Tunis (1958-1988) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Risques et Société (Nîmes) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : PROJEKT (Nîmes) - Projekt |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Michela Deni, Mohamed Ben Hamouda, Imen Ben Youssef Zorgati |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sonia Chamkhi, Rabah Bousbaci |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le ksar (pluriel 'ksour'), cet espace architectural et patrimonial propre à la culture berbère (amazigh), était destiné autrefois à emmagasiner les biens et les réserves de provisions des tribus semi-nomades du Sud-tunisien qui en étaient propriétaires. Avec le temps et le passage à la modernité, il s’est produit un glissement de valeurs et de significations dans l’environnement social et culturel des populations établies dans ces lieux, provoquant ainsi une menace pour les ksour qui s'en sont trouvés délaissés ou abandonnés. La thèse fait l’hypothèse que le concept d’hétérotopie proposé par Michel Foucault pourrait permettre une lecture de ces sites susceptible d’ouvrir un espace de projet innovant afin de mettre en valeur les ruines des ksour derrière lesquelles, ainsi que le montre l’enquête de terrain que nous y avons conduite, se cachent des conflits institutionnels, sociaux et intergénérationnels. C’est dans une telle perspective, par la mise en œuvre d’une démarche de recherche-projet appuyée sur un projet de design d’événement qui s’est déroulé pendant quatre jours en avril 2018, que nous nous sommes employée à exploiter le gisement d’intelligence collective propre à la dynamique du système des acteurs liés à ce patrimoine archéologique et architectural délaissé et promis sinon à une simple exploitation touristico-économique. Nous croyons que par une telle approche inspirée de l’innovation sociale par le design (ou design social), il sera possible d’assurer aux ksour un avenir durable et culturellement fécond sans dénaturer leur signification et leur richesse historique, anthropologique et patrimoniale.