Thèse soutenue

La ségrégation résidentielle dans les espaces ruraux : approche critique, méthodologique et étude appliquée à des terrains vendéens

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Auteur / Autrice : Aliette Roux
Direction : François MadoréValérie Jousseaume
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie physique, humaine, économique et régionale
Date : Soutenance le 28/05/2019
Etablissement(s) : Nantes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers)
Partenaire(s) de recherche : COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019)
Laboratoire : Espaces et Sociétés (Rennes ; Angers ; Caen ; Le Mans ; Nantes ; 1996-....)
Jury : Président / Présidente : Stéphanie Vermeersch
Examinateurs / Examinatrices : Renaud Le Goix, Gilles Laferté, Marie-Christine Jaillet, Laurent Cailly

Mots clés

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Résumé

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Les espaces ruraux et périurbains se trouvent fréquemment réifiés, que ce soit en une figure esthétique ou passablement disqualifiée – de la « France qui perd » à la « France périphérique ». Cette thèse entend rappeler les différenciations internes à ces espaces, en ayant recours à une notion des plus usitées en sciences sociales : la ségrégation. De fait, elle interroge d’abord l’ancrage de ce concept dans les espaces urbains, rendu systématique et quasi-exclusif par les études en sciences humaines. La ségrégation est ensuite définie en s’inspirant d’une grille de lecture « structuraliste-constructiviste » : à la manière dont certains sociologues interrogent la légitimité culturelle, le questionnement s’oriente vers la définition des « quartiers » ruraux les plus valorisés. Deux approches méthodologiques sont mobilisées pour distinguer des quartiers ruraux selon leur valeur sociale. La première est qualitative : elle interroge les relations entre, d’une part, des types de localisations rurales et, d’autre part, des propriétés ou des valeurs sociales. Les données qualitatives exploitées permettent de reconstituer des mailles d’analyse très fines – comme le lotissement pavillonnaire, les maisons isolées. La thèse explore des bases de données foncières dont la finalité est initialement fiscale (bases MAJIC et DVF de la DGFiP) et qui renseignent toutes les parcelles cadastrales du département vendéen. La deuxième approche, qualitative, resitue les localisations résidentielles dans des trajectoires individuelles et des registres de légitimation. Elle s’appuie sur 73 entretiens chez l’habitant, menés dans une commune vendéenne de 366 logements et 603 habitants en 2014.