L'introduction de l'électricité dans la marine militaire 1880-1935
Auteur / Autrice : | Didier Robineau |
Direction : | Martine Acerra, Jean-Louis Kerouanton |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Epistémologie et histoire des sciences et des techniques |
Date : | Soutenance le 06/05/2019 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers) |
Partenaire(s) de recherche : | COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019) |
Laboratoire : Centre François Viète d'Epistémologie et d'Histoire des Sciences et des Techniques | |
Jury : | Président / Présidente : Liliane Hilaire-Pérez |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Lamard, Bruno Marnot |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Dès 1880, le projecteur photo-électrique contribue à la protection des cuirassés contre les torpilleurs, ouvrant la voie à de multiples applications embarquées. Alors qu’à terre l’électricité se répand sous la forme de réseaux socio-techniques, le processus de l’électrification des navires militaires interfère fortement avec les innovations des armes navales. Après la diffusion de l’éclairage intérieur, nombre de servitudes quittent la motorisation à vapeur pour des dispositifs électromécaniques. Au service de la mission militaire, ces usages sont énergivores et la maîtrise du système technique devient impérative, sa fiabilité étant un enjeu au combat. Vers 1910, la complexité de l’outil fait apparaître un professionnalisme spécifique, indispensable pour que chacun dispose d’une énergie devenue essentielle. Le savoir-faire du marin électricien s’appuie sur des écoles de formation et sur la l’expérience acquise, l’équipage et sa hiérarchie adaptant en autonomie les pratiques à leur environnement. Durant cette période, seule l’US Navy expérimente la propulsion électrique sur un bâtiment de surface et elle n’en généralise pas l’usage. Par ailleurs, les cultures maritimes différentes des flottes facilitent ou entravent la motorisation électrique des tourelles blindées. L’artillerie navale est l’ultime conquête de cette jeune énergie, mais deux freins brident ce système technique électrique: le courant continu limite les performances des génératrices et les asservissements de puissance manquent de modèles conceptuels face aux boucles de rétroaction. En 1930, devenue incontournable à bord, l’énergie électrique y apporte une contribution essentielle aux armes navales.