Thèse soutenue

Durée de vie des psychologues en soins palliatifs : apprendre à vivre par la mort : étude clinique de 5 entretiens "clinique-dialogique"

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Auteur / Autrice : Emilie Ghyssens-Marandas
Direction : Martine Lani-Bayle
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance le 21/01/2019
Etablissement(s) : Nantes
Ecole(s) doctorale(s) : Éducation, Cognition, Langages, Interactions, Santé (ECLIS) (Nantes)
Partenaire(s) de recherche : COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019)
Laboratoire : Centre de Recherche en Éducation (Nantes)
Jury : Président / Présidente : Martine Janner-Raimondi
Examinateurs / Examinatrices : Loïc Chalmel, Donatien Mallet, Sophie Lelorain

Mots clés

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Mots clés libres

Résumé

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L'accompagnement de la fin de vie est une clinique qui s'est développée en France, avec l'émergence des services de soins palliatifs, à la fin des années 80. Alors que la mort avait été laissée pour compte pendant plusieurs décennies, des professionnels de santé (dont des psychologues, profession toujours en construction à l’époque) ont ainsi commencé à accompagner ce temps de passage. Cette étude pose une question centrale : combien de temps un psychologue peut-il exercer dans un service d'accompagnement à la mort sans être mis en difficulté ? Cette interrogation est devenue un point de départ vers d’autres, telles que : pourquoi et comment exercer comme psychologue en soins palliatifs et en continuité, quelle formation adopter pour soutenir une telle pratique ? L'hypothèse générale qui, dès lors, a soustendu notre recherche, est que la clinique de la fin de vie est une pratique éprouvante qui nécessiterait des ressources encore à découvrir ainsi qu'une capacité à s'interroger sur son expérience de vie, afin d'en tirer un savoir expérientiel réflexif pour assumer d'accompagner au plus près et sans en être trop affecté, la personne qui va mourir. Dans cet objectif j'ai effectué, avec 4 psychologues exerçant ou ayant exercé en soins palliatifs, des entretiens « cliniquesdialogiques ». Ceux-ci, par leur spécificité, permettent de faire émerger des espaces de co-construction de savoir. Ce travail interroge la notion de formation tout au long de la vie – et jusqu’au bout. Car il apparaît que la mort vient mettre en lumière différentes temporalités et différents espaces de savoirs à explorer.