Thèse soutenue

Démographie des espèces animales sociales

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Auteur / Autrice : Lorena Mansilla
Direction : Roger PradelOlivier Gimenez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biostatistique
Date : Soutenance le 25/11/2019
Etablissement(s) : Montpellier
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Information, Structures, Systèmes (Montpellier ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Jean-Noël Bacro
Examinateurs / Examinatrices : Roger Pradel, Olivier Gimenez, Jean-Noël Bacro, Emmanuelle Cam, Rachel McCrea, Marie Nevoux
Rapporteurs / Rapporteuses : Emmanuelle Cam, Rachel McCrea

Résumé

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Cette thèse est centrée sur l’étude de la dynamique des populations animales, avec comme principal objectif d’inclure des aspects de socialité dans les modèles démographiques. On qualifie des animaux de sociaux lorsque des individus s’associent à d’autres individus de la même espèce pas exclusivement pour se reproduire. Certains aspects de la socialité sont importants au cours des différentes étapes de la vie d’un individu, par exemple des événements de toilettage, d’agressivité, d'allaitement, etc. et d’autres aspects jouent à l’échelle de la population, comme le nombre et la taille des groupes par exemple pour le cas des animaux avec structure hiérarchique, le nombre de petits et la taille des harems, ou encore le temps d’association pour les cas des agrégations d’animaux. Dans cette thèse, j’étudie les composantes de la socialité et ses effets sur la dynamique des populations à travers, entre autres, des modèles de capture-recapture (CR) qui permettent d’estimer les principaux paramètres démographiques en conditions naturelles. On s’intéresse à trois espèces avec des structures sociales différentes. Pour une première espèce, le loup (Canis lupus), on développe une approche pour estimer la taille et le nombre de meutes grâce à une combinaison de modèles de capture-recapture spatialement explicites et de méthodes de hiérarchisation. Pour une deuxième espèce, l’éléphant de mer du sud (Mirounga leonina), on analyse l’influence de la structure sociale sur la dynamique des populations dans un cadre de modélisation intégrée. Sur un troisième cas d’étude, le dauphin de Commerson (Cephalorhynchus commersonii), nous modélisons le réseau social des animaux et estimons les principales caractéristiques de ce réseau (e.g., degré, centralité) grâce à une formulation à espace d’état des modèles de CR. Globalement, mes travaux illustrent le potentiel des méthodes modernes de dynamique des populations pour l’étude de la démographie des espèces sociales en conditions naturelles.