Thèse soutenue

Caractérisation d’un processus symbiotique alternatif entre légumineuses et Bradyrhizobium impliquant le système de sécrétion de type 3 (T3SS) mais pas la synthèse de facteurs Nods
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Auteur / Autrice : Albin Teulet
Direction : Eric Giraud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mécanismes des Interactions parasitaires pathogènes et symbiotiques
Date : Soutenance le 18/12/2019
Etablissement(s) : Montpellier
Ecole(s) doctorale(s) : GAIA (Montpellier ; École Doctorale ; 2015-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire des Symbioses Tropicales et Méditerranéennes (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Guilhem Desbrosses
Examinateurs / Examinatrices : Eric Giraud, Guilhem Desbrosses, Catherine Boivin-Masson, Stéphane Génin, Marie-Agnès Jacques
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Boivin-Masson, Stéphane Génin

Mots clés

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Résumé

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Les Bradyrhizobium sont des bactéries du sol ayant la capacité d’établir une interaction symbiotique avec de nombreuses légumineuses. Cette symbiose conduit à la formation d’un nouvel organe, le nodule, au sein duquel la bactérie peut fixer le diazote atmosphérique au bénéfice de la plante. Cette interaction repose largement sur la reconnaissance par la plante de molécules signal,les facteurs Nods (FNs) produits par la bactérie qui contrôlent les processus d’infection et d’organogénèse nodulaire. Récemment, il a été démontré que certaines souches de Bradyrhizobiumnon-photosynthétiques, telles que les souches B. elkanii USDA61 et Bradyrhizobium sp. ORS3257,possèdent la capacité de noduler certaines légumineuses (Glycine max, Aeschynomene indica) enl'absence de facteurs Nods grâce à leur système de sécrétion de type III (T3SS). Cette découverte suggère que certains effecteurs secrétés par cette machinerie de sécrétion, initialement connus pour jouer un rôle dans la répression du système immunitaire de la plante hôte, peuvent directement activer la nodulation en court-circuitant les premières étapes de la voie de signalisation initiée parles FNS. Dans un premier temps, l’objectif principal de ce travail de thèse a consisté à avancer dans la compréhension des mécanismes mis en jeu lors de cette nouvelle interaction FN-indépendante T3SSdépendanteen utilisant la souche ORS3257 en interaction avec la légumineuse tropicale A. indica. Il a été démontré que ce processus symbiotique repose sur un cocktail d'au moins 5 effecteurs quijouent un rôle distinct et complémentaire dans les processus d'infection, d'organogenèse desnodules et de répression de la réponse immune. Plus particulièrement, un nouvel effecteur nucléaire appelé ErnA pour « Effector required for nodulation-A » et largement distribué chez les Bradyrhizobium, a été identifié comme étant le principal inducteur de l’organogenèse nodulaire.Dans un second temps, nous avons mené une analyse génomique comparative sur 146 génomes deBradyrhizobium afin de mieux comprendre la distribution du T3SS et des principaux effecteurs identifiés à ce jours. Il a été mis notamment en évidence que le T3SS est très répandu dans le genreBradyrhizobium et qu’il partage une histoire évolutive commune avec les gènes de nodulation nod. L’ensemble de ce travail de thèse constitue une première étape dans la compréhension des mécanismes moléculaire recrutés pour la mise en place d’un nouveau processus de nodulation indépendante d’une signalisation FNs et suggère, par ailleurs, que le T3SS des Bradyrhizobium pourrait jouer un rôle symbiotique bien plus important qu’estimé jusqu’alors.