Thèse soutenue

La souveraineté à l'ère du néolibéralisme
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Auteur / Autrice : Odile Tourneux
Direction : Arnaud Milanese
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 12/12/2019
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de philosophie (Lyon ; Grenoble ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : École normale supérieure de Lyon (2010-...)
Laboratoire : Triangle : Action, Discours, Pensée politique et économique (Lyon ; 2005-....)
Jury : Président / Présidente : Claude Gautier
Examinateurs / Examinatrices : Arnaud Milanese, Claude Gautier, Catherine Colliot-Thélène, Gabrielle Radica, Bruno Bernardi, Anne-Sophie Chambost
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Colliot-Thélène, Gabrielle Radica

Résumé

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L’avènement des théories et des politiques publiques dites néolibérales marque à première vue le déclin de la notion de souveraineté, à la fois comme principe légitimant et comme motif mobilisateur. Les thèses néolibérales, dans leur diversité, se sont construites comme des contre-points à la souveraineté. Contre la puissance absolue de commander du monarque, les régimes libéraux ne doivent leur vertu qu’à la croissance des libertés individuelles ; contre la souveraineté populaire, la démocratie ne trouve son effectivité que dans des techniques de gouvernement. Cette opposition théorique paraît d’autant plus ferme que les évolutions géopolitiques d’après-guerre portent massivement atteinte aux attributs classiques de la puissance souveraine. La mondialisation de l’économie bouleverse le découpage territorial de l’espace en faisant commercer des régions plus que des États souverains. La globalisation des échanges fait émerger des instances économiques privées dont la puissance rivalise avec les États institués. L’avènement d’internet complexifie les transactions rendant vaine toute prétention à maîtriser la vie publique. Enfin, le développement du droit international et l’aventure communautaire européenne portent atteinte à la puissance législative et décisionnaire des gouvernements représentatifs. Cependant, contre le récit annonçant le retrait de l’idée de souveraineté, contre l’idée d’une incompatibilité de la souveraineté et du néolibéralisme, cette thèse cherche à se rendre attentive aux traitements qui sont réservés à la notion de puissance souveraine, aussi bien dans les œuvres théoriques que dans les politiques publiques européennes contemporaines.