Explorer la frontière : folie et genre(s) dans la littérature anglophone contemporaine
Auteur / Autrice : | Diane Gagneret |
Direction : | Vanessa Guignery |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et littératures étrangères |
Date : | Soutenance le 22/11/2019 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement opérateur d'inscription : École normale supérieure de Lyon (2010-...) |
Laboratoire : Institut d'Histoire des Représentations et des Idées dans les Modernités (Lyon ; 2016-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Catherine Bernard |
Examinateurs / Examinatrices : Vanessa Guignery, Catherine Bernard, Élisabeth Angel-Perez, Jean-Michel Ganteau, Marc Delrez | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Élisabeth Angel-Perez, Jean-Michel Ganteau |
Mots clés
Résumé
Souvent conceptualisée comme l’envers ou l’opposé de la raison, la folie, presque toujours synonyme de débordement, semble vouée à outrepasser toute limite définitoire ou conceptuelle posée par la pensée rationnelle. Cette pulsion de délimitation ou de classification inhérente à la rationalité, trouve dans le genre l’une de ses expressions les plus représentatives. Partant du constat que la folie ne cesse de transgresser les frontières traditionnelles de genre, ce travail étudie les liens entre les représentations littéraires de la maladie mentale et les questions de genre sexué (« gender ») comme littéraire, dans un corpus composé de romans, nouvelles et pièces de théâtre de six auteurs (Janet Frame, Jenny Diski, Sarah Kane, Ian McEwan, Anthony Neilson et Will Self), publiés entre 1951 et 2004. Animées par une dynamique toujours renouvelée de subversion des catégories établies, ces oeuvres invitent à une réflexion sur le rapport particulier qu’entretient la folie à la frontière, qui de simple ligne de démarcation ou de séparation se fait point de contact, puis espace à part entière. À travers leurs représentations de la folie, les récits étudiés privilégient le plus souvent, en effet, une esthétique et une épistémologie de l’entre. Cette réflexion s’articule donc principalement autour des images et des usages de la liminalité dans ces histoires de fous et de folles qui, au fil de leur (re)définition de l’appartenance et de l’identité des textes et des individus, esquissent une cartographie mobile des « contrées à venir » dont Deleuze et Guattari font la destination de toute écriture.