Thèse soutenue

Méthodologie et qualité du reporting des études en oncologie (essais de phase II et études observationnelles)
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Romain Rivoirard
Direction : Franck ChauvinAurélie Bourmaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Médecine. Méthodologie
Date : Soutenance le 13/09/2019
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Interdisciplinaire Sciences-Santé (Villeurbanne ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....)
Laboratoire : Health Services and Performance Research (Lyon)
Jury : Président / Présidente : Yacine Merrouche
Examinateurs / Examinatrices : Franck Chauvin, Aurélie Bourmaud, Claire Léger-Falandry
Rapporteurs / Rapporteuses : Silvy Laporte, Christophe Massard

Résumé

FR  |  
EN

Le cancer demeure en France un problème majeur de santé publique : Cette pathologie reste la principale cause de mortalité, avec près de 150 000 décès chaque année. Afin de lutter contre cette maladie, le plan cancer 2014-2019 a posé comme objectif de développer la recherche clinique, en incluant dès 2019 au moins 50 000 patients par an dans des essais thérapeutiques. La recherche clinique en oncologie est en plein essor depuis l’avènement de thérapies telles que les thérapies moléculaires ciblées ou l’immunothérapie. Le nombre de nouveaux médicaments en développement en oncologie a augmenté de façon exponentielle depuis les années 2000. Il en découle un accroissement important du nombre de publications d’études en oncologie. L’analyse d’une étude n’est possible que si son schéma expérimental, sa réalisation et ses conditions d’analyse sont clairement décrits dans l’article publié. Le reporting est le fait de décrire dans une publication toutes les actions, notamment d’ordre méthodologiques, réalisées au cours de l’étude. 5 revues systématiques de la littérature ont été réalisées afin d’analyser le reporting des articles d’études en oncologie. La première étude a objectivé que la littérature était pauvre en articles analysant le reporting des études observationnelles (2% des publications) et que le reporting intrinsèque des revues systématiques récentes portant sur le sujet était exhaustif (score OQSR moyen (2010-2014) = 10, écart-type =2). 826 articles d’études ont été analysés dans la deuxième revue systématique, dont 84.5% d’études observationnelles. Les reporting des variables et du critère de jugement principal étaient clairs, respectivement dans 100% et 85.2% des cas. Une discordance de reporting pour le test statistique principal utilisé, entre les parties Méthodes et Résultats, a été identifié dans 23 articles. La troisième revue systématique a mis un évidence un manque de données sur le reporting des essais de phase II en oncologie (13 articles) et 3 scores d’évaluation du reporting avaient été décrits : score OQS, score KMS et score d’index de qualité. 557 publications d’essais de phase II ont été étudiées dans la quatrième revue systématique. Le score de reporting KMS était égal à 0, 1, 2, 3 respectivement pour 3,9%, 21,4%, 48,5% et 26,2% articles. En analyse multivariée, les 3 variables associées à la valeur du score KMS étaient : Le reporting clair du design statistique (OR = 2.22; IC 95% [1.36-3.65] ; p <0.001), l’essai monocentrique (OR = 0.25 [0.09 – 0.74] ; p = 0.012) et l’analyse menée per protocole (OR = 0.48; IC 95% [0.32 -0.72] ; p <0.001). La dernière revue systématique a porté sur 557 articles d’essais de phase II. 182 des essais de phase II (32.7%) ont abouti à la réalisation d’un essai de phase III, dont 57 avaient un critère de jugement principal positif et statistiquement significatif. En conclusion, le reporting des études en oncologie reste perfectible. Les points d’optimisation relevés sont l’élaboration de recommandations de reporting spécifique aux essais de phase II en oncologie et l’adhésion de l’ensemble des journaux médicaux aux différentes recommandations de reporting