Thèse soutenue

Action & texte : éléments de pragmatique et de linguistique textuelle à l’usage d’apprenants chinois de français juridique
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Auteur / Autrice : Jing Xiang
Direction : Guy Achard-BayleZihong Pu
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 24/10/2019
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Lorraine)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche sur les Médiations (Metz)
Jury : Président / Présidente : Isabel González Rey
Examinateurs / Examinatrices : Guy Achard-Bayle, Zihong Pu, Ondřej Pešek, Maria Filomena Dias Capucho, Annabelle Seoane
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabel González Rey, Ondřej Pešek

Résumé

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La thèse porte sur la didactique du français juridique dans le contexte des apprenants chinois. Nous y analysons la spécificité du langage juridique à travers la théorie de l’acte de parole/l’acte de langage pour défendre l’argument selon lequel le langage juridique est un langage d’action. À travers la théorie de la linguistique textuelle et la théorie du « texte-action » de Ricœur adaptée à la didactique de langue-culture par Achard-Bayle, nous associons les analyses textuelles du discours juridique à la perspective actionnelle pour la formation professionnelle.Nous fondons nos analyses sur trois manuels de français juridique : Le français du droit de Penfornis (1998), le Français juridique de Michèle Soignet (2003) et la Méthode de français juridique de Damette et Dargirolle (2012). Notre étude s’appuie sur trois axes respectifs : tout d’abord, les compétences professionnelles et la formation du français juridique ; ensuite, la relation langue-culture dans le domaine du français juridique ; et enfin, la perspective actionnelle et la conception du Projet en français juridique. Debono propose de réfléchir tout particulièrement à une approche interculturelle du français juridique. Par exemple, nous constatons qu’en traduisant le mot « liberté » par le mot chinois ziyou, nous omettons le sens d’une limitation au droit. Or, les Chinois confondent souvent les deux mots « pouvoir » et « droit » car, d’une part, les deux mots sont homonymes : ils se prononcent donc de la même manière, quanli ; d’autre part, parce que le mot « droit » n’existe pas dans le glossaire des mots classiques chinois. Il s’ensuit une confusion entre ces deux notions pourtant complètement distinctes en Europe. Ainsi révélons-nous le lien existant entre la langue et la culture dans le français juridique. Le français juridique étant une formation professionnalisante, les apprenants obtiennent non seulement des compétences langagières de communication, mais aussi des savoir-faire professionnels, des savoir-mobiliser, des savoir-être, des savoir-dire, des savoir-agir et des savoirs réflexifs. Ces compétences professionnelles peuvent s’acquérir à travers des projets d’apprentissage constitués de tâches. La perspective actionnelle, dans le français juridique, vise à former des acteurs sociaux, des futurs professionnels du droit aptes à agir et à co-agir dans des situations réelles de la vie sociale liée au français juridique. L’approche interculturelle du français juridique nous permet de dépasser l’aspect techno-terminologique dans l’apprentissage de celui-ci. Avec la perspective actionnelle, nous proposons d’apprendre à travers des projets et de construire une approche co-culturelle, qui permette aux apprenants de cultures différentes de construire ou de partager une culture commune s’inscrivant dans le long terme, et ce au fur et à mesure de l’apprentissage