Thèse soutenue

Réalisation de micro-aimants par assemblage capillaire de nanobâtonnets de cobalt assisté par magnétophorèse - Applications aux MEMS à transduction électromagnétique

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Auteur / Autrice : Pierre Moritz
Direction : Guillaume ViauThierry LeïchléLise-Marie Lacroix
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Nano-physique, nano-composants, nano-mesures
Date : Soutenance le 11/10/2019
Etablissement(s) : Toulouse, INSA
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la Matière (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LPCNO- Laboratoire de Physique et Chimie des Nano-Objets - Laboratoire d'analyse et d'architecture des systèmes / LAAS - Laboratoire de physique et chimie des nano-objets / LPCNO
Jury : Président / Présidente : Thierry Ondarcuhu
Examinateurs / Examinatrices : Guillaume Viau, Thierry Leïchlé, Lise-Marie Lacroix, Nora Dempsey, Frederic Ott, Manuel Vazquez, Cédric Ayela
Rapporteurs / Rapporteuses : Nora Dempsey, Frederic Ott

Mots clés

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Résumé

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Les aimants permanents sont des matériaux ferromagnétiques durs possédant une aimantation spontanée dans une direction et stockant de l’énergie magnétique restituée intégralement à l’extérieur. Certains microsystèmes électromécaniques (MEMS) utilisent ces sources d’énergie magnétique pour l’actionnement ou encore pour la conversion d’énergie. L’objectif de ces travaux de thèse est de développer des aimants permanents de dimensions sub-millimétriques en s’affranchissant des terres rares, qui soient performants et intégrables lors de la fabrication de dispositifs MEMS en salle blanche. L’approche par assemblage dirigé sous champ magnétique de nanobâtonnets (NBs) de cobalt en suspension colloïdale est choisie pour former des nanomatériaux denses et anisotropes. L’optimisation de la synthèse de NBs et de leur mise en forme permettent de réaliser des aimants sur un substrat de silicium. Ils offrent un champ coercitif atteignant 490 kA.m-1, valeur élevée signe d’une forte anisotropie magnétique des NBs, ainsi qu’un rapport d’aimantation rémanente sur aimantation à saturation de 0,93 résultant d’un très bon alignement des NBs au sein de l’aimant. L’analyse de la texture des aimants par diffraction des rayons X permet de mesurer la largeur des distributions angulaires des NBs, inférieures à 12° et 16° respectivement dans le plan du substrat et hors du plan. Une cartographie de l’induction magnétique rayonnée par les aimants est réalisée à l’aide d’une microsonde à effet Hall. Celle-ci permet d’évaluer la fraction volumique en cobalt métallique atteignant 36%, aboutissant à un produit énergétique maximum de l’aimant de 50 kJ.m-3. La preuve de concept de l’actionnemen! t de MEMS à l’aide ! de tels aimants nanostructurés est ensuite vérifiée par la mise en résonance de dispositifs à transduction électromagnétique. La méthode d’assemblage capillaire de NBs de cobalt assistée par magnétophorèse est ensuite développée pour élaborer des aimants de dimensions contrôlées. Des aimants autosupportés de dimensions millimétriques sont tout d’abord fabriqués, avant de réaliser des aimants sur un substrat de silicium. Ils présentent des dimensions latérales comprises entre 100 μm et 500 μm ainsi que des épaisseurs comprises entre 25 μm et 150 μm. Pour les réaliser, des plots de nickel sont électrodéposés afin de créer des gradients de champ magnétique dirigeant l’assemblage des particules. Les propriétés magnétiques et structurales des aimants montrent que la technique de mise en forme par magnétophorèse ne dégrade pas la qualité intrinsèque de l’alignement des NBs. Les mesures d’induction magnétique rayonnée montrent une augmentation des performances lorsque la taille des plots de nickel est minimisée. Le procédé de dépôt est enfin amélioré en! ! jouant sur le nombre de dépôts et de séchages, et la quantité de matière nécessaire est optimisée à l’aide d’une fonctionnalisation de surface du silicium et de l’élaboration d’un masque de résine autour des plots de nickel. L’ensemble des étapes de fabrication des aimants étant compatibles avec les techniques utilisées en salle blanche, ce travail ouvre des perspectives d’intégration d’aimants au sein de procédés d’élaboration de dispositifs issus de la microélectronique.