Thèse soutenue

Trop grande pour esquiver ? La diplomatie minimaliste des pays baltes à l’égard de la Russie

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Auteur / Autrice : Emilija Pundziūtė-Gallois
Direction : Guillaume Devin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique, spécialité Relations internationales
Date : Soutenance le 11/12/2019
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches internationales (1952-.... ; Paris)
Jury : Président / Présidente : Thierry Balzacq
Examinateurs / Examinatrices : Guillaume Devin, Vincent Pouliot, Anne de Tinguy, Sabine Saurugger
Rapporteurs / Rapporteuses : Vincent Pouliot

Mots clés

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Résumé

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L’objectif de l’étude est de mieux comprendre les pratiques de la diplomatie bilatérale à travers le cas des relations entre les Etats baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie) et la Russie. En mobilisant les concepts sociologiques (Theodore Schatzki, Erving Goffman, Michel de Certeau, Niklas Luhmann et autres), le travail vise à montrer comment les relations entre les États sont façonnées par les pratiques diplomatiques quotidiennes, qui font appel aux dispositions variées des diplomates (l’expérience du passé, la compréhension partagée du monde, des mythes, des émotions, des motivations, mais aussi des savoir-faire et des compétences pratiques) et se jouent dans des rencontres avec leurs homologues étrangers dans de nombreuses situations quotidiennes. La diplomatie est définie comme une activité de médiation permettant la connexion et la séparation des entités politiques. Les pratiques diplomatiques baltes depuis le rétablissement de leurs services diplomatiques en 1990 ont été largement influencées par la logique de la séparation (de la domination soviétique puis de la domination russe). Les pratiques diplomatiques baltes de séparation créent une diplomatie qui renforce l'aliénation entre les États baltes et la Russie, ou une diplomatie qui peut être qualifiée de diplomatie minimaliste, dans le sens qu'elle se limite aux questions les plus pressantes de l'agenda bilatéral. Parfois, il ne remplit même pas sa fonction de connexion ou de médiation. Le travail repose sur une méthodologie ethnographique : entretiens qualitatifs avec les diplomates et observation participante.