Thèse soutenue

La relation entre la stigmatisation du poids et la pratique et le maintien de l'activité physique
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Ahuitz Rojas- Sánchez
Direction : Aïna ChalabaevPhilippe Sarrazin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences cognitives, psychologie et neurocognition
Date : Soutenance le 18/12/2019
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale ingénierie pour la santé, la cognition, l'environnement (Grenoble ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Sport et environnement social (Grenoble)
Jury : Président / Présidente : Jean-Philippe Heuzé
Examinateurs / Examinatrices : Aïna Chalabaev, Philippe Sarrazin, Paul Fontayne, Julien Bois, Julie Boiché, Corentin Clément-Guillotin
Rapporteurs / Rapporteuses : Paul Fontayne, Julien Bois

Résumé

FR  |  
EN

L'obésité a augmenté dans le monde entier au cours des dernières décennies. Cette augmentation a suscité des inquiétudes dans le monde entier quant à la santé de notre population, ce qui a entraîné une augmentation des programmes de promotion de la santé visant à améliorer les choix de mode de vie, comme l'augmentation de la pratique de l'activité physique. Bien que l'activité physique soit particulièrement bénéfique pour les personnes obèses, des études montrent que les personnes ayant un IMC élevé ont moins de chances de la pratiquer de l'activité physique que celles ayant un IMC faible. Cela est probablement dû à la stigmatisation liée au poids. En ce qui concerne les cibles de la stigmatisation, la littérature actuelle ne permet pas de comprendre les mécanismes par lesquels la stigmatisation affecte l'activité physique à travers ses différents processus. De plus, les études sur la perspective du percepteur examinent rarement les comportements et les scénarios contextuellement pertinents, tels que les médias sociaux. L’objectif principal de ce travail de doctorat est de comprendre comment la stigmatisation affecte la pratique de l’activité physique à un niveau macroscopique (médias sociaux), à un niveau interpersonnel (percepteurs) et à un niveau individuel (cibles). Nos résultats suggèrent que les recherches actuelles sur la la perception de la stigmatisation limite le concept aux interactions en face à face et à la discrimination explicite, ignorant le contexte social. Plus précisément, les médias sociaux pourraient constituer un contexte de regroupement de communautés stigmatisantes se chevauchant avec des activités promotrices d’exercice pouvant affecter les personnes recevant des informations de ces sites Web. Ces communautés sont formées par des personnes prônant la perte de poids et l'exercice, une population dans laquelle nous avons constaté que la stigmatisation pondérale pouvait influencer les intentions et les comportements automatiques différemment selon le type de stigmatisation, l'intention et le sexe de la cible. Cela pourrait conduire à un comportement axé sur l'évasion d'individus stigmatisés, ce qui, en fonction de leurs ressources, pourrait avoir des effets positifs ou négatifs sur la santé. Ces résultats soulignent l’importance de prendre en compte les informations contextuelles lorsqu’on étudie les effets de la stigmatisation sur la santé. Cette thèse de doctorat met également en évidence des pistes de recherche à explorer pour mieux comprendre cette relation.