Thèse soutenue

Écrire au lycée professionnel : obstacles et dispositifs de réapprentissage
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Cindy De Amaral
Direction : Catherine FrierMarie-Paule Jacques
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage Spécialité Didactique et Linguistique
Date : Soutenance le 19/11/2019
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale langues, littératures et sciences humaines (Grenoble ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de linguistique et didactique des langues étrangères et maternelles (Grenoble)
Jury : Président / Présidente : Marie-Laure Elalouf
Examinateurs / Examinatrices : Françoise Boch, Élisabeth Bautier
Rapporteurs / Rapporteuses : Patricia Lambert, Jean-Charles Chabanne

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse, qui s’intéresse à la didactique de l’écrit au lycée professionnel, s’inscrit dans le cadre d’un projet labellisé Institut Carnot de l’Éducation pour sa dimension de lutte contre les inégalités scolaires.Cette recherche-action avait essentiellement pour but de proposer un dispositif pédagogique visant l’amélioration des compétences rédactionnelles des élèves de lycée professionnel, plus particulièrement dans les filières gestion-administration. Une première partie de mon travail de thèse a consisté à effectuer un premier diagnostic pour tenter d’identifier les difficultés qui pouvaient être propres au public de lycée professionnel (et plus particulièrement aux élèves à priori moins pourvus en capital scolaire). Il s’agissait également de collecter et d’analyser des productions écrites d’élèves et de procéder à des enquêtes sur le terrain afin d’identifier des compétences effectives souvent ignorées (Penloup, 2007) et les zones de difficultés des élèves. Durant cette phase de diagnostic, nous avons également observé les pratiques effectives de classe pour essayer d’identifier des freins et des leviers potentiels — en étant particulièrement attentive aux pratiques différenciatrices susceptibles d’entraver la progression de certains élèves (Bautier & Rayou, 2014) —.La deuxième étape de notre recherche consistait à concevoir et proposer aux enseignantes un dispositif pédagogique adapté. En partant du postulat que les difficultés rédactionnelles rencontrées par les élèves étaient en partie liées à un rapport insuffisamment réflexif à l’écrit, nous avons conçu un dispositif intégré qui associe des activités linguistiques à un travail métascriptural, centré sur la production écrite. Le postulat de départ étant que, pour faire progresser ces élèves, nous devions travailler conjointement les compétences rédactionnelles et le rapport à l’écrit, dans une approche transversale des compétences littéraciques.Les données collectées nous ont permis d’identifier un certain nombre de difficultés dans des domaines jusqu’alors peu interrogés : la ponctuation, la mise en paragraphes, la gestion des implicites. Nous avons également collecté des données très intéressantes concernent le rapport à l’écrit des élèves et des enseignants et leurs potentielles conséquences sur l’enseignement et l’apprentissage de l’écrit dans ce contexte de LP. Tous ces éléments nous ont permis de dégager des pistes didactiques originales, susceptibles de renouveler la réflexion dans ce domaine. Les résultats de l’expérimentation, quant à eux, tendent à montrer que l’on peut agir positivement sur les compétences rédactionnelles des élèves et notamment sur les aspects discursifs en mettant en place des tâches métascripturales avec un haut niveau d’exigence dans des classes considérées comme « faibles ». Ils montrent également des effets du dispositif sur les représentations de l’écrit des élèves comme des enseignants.Enfin, les données que nous avons pu collecter au fil de notre collaboration avec les enseignantes dans cette démarche de recherche-action ouvrent également des pistes didactiques concernant l’accompagnement au développement professionnel des enseignants.