Thèse soutenue

Etude des émissions de bioaérosols par les bioprocédés : Application aux biofiltres

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Auteur / Autrice : Rémi Soret
Direction : Jean-Louis Fanlo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie des procédés
Date : Soutenance le 08/07/2019
Etablissement(s) : IMT Mines Alès
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Risques et Société (Nîmes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire du génie de l'environnement industriel (Alès, Gard) (2000) - Laboratoire de Génie de l'Environnement Industriel / LGEI
Jury : Président / Présidente : Corinne Le Gal La Salle
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Louis Fanlo, Pierre Le Cloirec, Albert Subrenat, Sandrine Bayle
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Le Cloirec, Albert Subrenat

Mots clés

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Résumé

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Les procédés biologiques sont parmi les techniques les plus efficaces pour traiter les pollutions organiques dans l’eau (STEP), l’air (Biofiltre, Biolaveur) et les solides (compostage). Leur utilisation s’est développée ces dernières années. Parallèlement, de nouvelles interrogations ont émergé concernant leurs possibles émissions de micro-organismes dans l’air. Dans le cadre du traitement de la pollution chimique de l’air les procédés de biofiltration sont de plus en plus utilisés de par leur relative simplicité et coût d’utilisation. Cependant, l’analyse de la littérature permet de souligner de nombreux manques dans les connaissances concernant leur émission de microorganismes.L’objectif de ce travail de thèse est d’apporter des éléments de connaissances supplémentaires en regardant l’influence des paramètres opératoires sur les émissions de microorganismes. Pour ce travail une unité pilote impliquant 2 colonnes de biofiltration a été mise en œuvre. De plus, une méthode innovante pour caractériser les émissions a été utilisée. Ainsi, les particules viables ont été suivies grâce au compteur BioTrak. Cet appareil permet un suivi quasiment en temps réel du nombre de particules. Les capacités épuratoires des biofiltres pour les particules viables (PV) ont été démontrées en conditions stationnaires avec une visualisation sur l’effet de la saison. Une efficacité d’abattement en PV de 72 ± 17% a été obtenue sur une période de 247 jours. Cette valeur a été maintenue lors des changements de saison et malgré des concentrations d’entrée fluctuantes. Ces performances ont également été constantes, lors de périodes d’arrêt de l’alimentation en polluants chimique de 12h, 48h et 30 jours (résistance du biofiltre). Une émission de particules viables a été relevée après 90 jours sans alimentation en polluant chimique. Des modifications de paramètres opératoires ont été opérées. L’influence positive sur les capacités épuratoires de l’arrêt de l’humidification de l’effluent a été montrée. Une approche cinétique a été utilisée pour caractériser le biofiltre à l’aide de perturbations sur la vitesse de passage de gaz et la concentration d‘entrée en PV. En définissant le biofiltre comme un réacteur d’ordre 1 dont la réaction est l’abattement en particules, les résultats montrent que sa réponse est modélisable mathématiquement. Cela a permis de définir le biofiltre comme un système linéaire d’ordre 1, ce qui permet de mieux appréhender à l’avenir les réponses de ce dernier face à des perturbations.