Thèse de doctorat en Histoire et civilisations
Sous la direction de Antoine Lilti.
Soutenue le 16-11-2019
à Paris, EHESS , dans le cadre de École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales .
Le président du jury était Grégory Quenet.
Le jury était composé de Grégory Quenet, Catherine Denys, Stéphane Van Damme, Émilie-Anne Pépy.
Les rapporteurs étaient Catherine Denys, Stéphane Van Damme.
Les jardins de Paris au XVIIIe siècle constituent un laboratoire inédit des transformations de la ville des Lumières. Il s’agit dans ce travail de s’intéresser à la construction conflictuelle de la nature en ville en réinscrivant les jardins dans leur contexte urbain et en s’intéressant aux pratiques concrètes de conservation des plantes, à l’approvisionnement en végétaux ainsi qu’aux relations entre les animaux, les hommes et les végétaux. Ces pratiques dessinent alors une nature urbaine composée de négociations, de tensions et d’asymétries. Elles constituent un terrain d’étude d’autant plus intéressant que les autorités royales et princières ne parviennent à imposer leur marque sur les jardins sans provoquer des résistances et des contestations. Dans ce terreau germe alors une politique des jardins où les usagers et riverains des jardins participent pleinement à la définition et à l’aménagement de ces espaces publics. Ce travail entreprend par ailleurs de mieux cerner l’articulation entre les jardins et la ville, dans un contexte où les frontières paraissent de plus en plus évanescentes, et de repenser la culture urbaine à partir de ses espaces végétalisés.
Paris in green. Gardens, nature and urban culture in the 18th century
The public gardens of Paris from the eighteenth century provide study material through which various developments and the urban culture of the Enlightenment City can be understood. This study examines the apparent contradiction of creating natural spaces in the middle of a city, by studying their urban contexts, historic plant conservation practices, plant supplies, as well as the relationships between animal, people and plants. These various influences resulted in the creation of a special urban form of nature, full of negotiations, tensions and asymmetries. They are a field of study that is all the more interesting as the royal and princely authorities of the time were unable to impose their mark on these gardens without provoking resistance and protest. Against that background, a public garden policy was developed, which, for the first time, allowed the users and residents to fully participate in the creation of urban, green spaces. This study also aims to improve our understanding of the relationship between gardens and the cities that surround them, in a context where borders seem increasingly fluid, and to rethink urban culture, based on the nature of its green spaces.
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