Thèse soutenue

Fictions du posthumain : temporalité, hybridité, écriture(s)

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Auteur / Autrice : Claire Le Gall
Direction : Hélène MachinalJean-François Chassay
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, littératures et civilisations anglophones
Date : Soutenance le 22/11/2019
Etablissement(s) : Brest
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Héritage et Création dans le Texte et l'Image
Jury : Président / Présidente : Sylvie Bauer
Examinateurs / Examinatrices : Hélène Machinal, Jean-François Chassay, Sylvie Bauer, Sandrine Sorlin, Gaïd Girard, Jean-Paul Engélibert
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvie Bauer, Sandrine Sorlin

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’imaginaire contemporain regorge de figurations du posthumain. Robots, intelligences artificielles, êtres génétiquement modifiés ou améliorés grâce à la science, et clones, qui trouvent leurs origines en science-fiction, foisonnent à présent dans la culture populaire mainstream. Ces entités reflètent des devenirs possibles de l’humain et provoquent à la fois enthousiasme et peur, entre la vision optimiste du dépassement des limites de l’espèce humaine (comme la vieillesse, puis la mort, ou le sexe biologique) et la perspective inquiétante de la disparition de l’humain, au profit d’un posthumain radicalement autre. Cette thèse se propose d’étudier les représentations fictionnelles du posthumain dans la littérature anglo-saxonne contemporaine, dans le corpus suivant : la trilogie MaddAddam (publiée entre 2003 et 2013) de Margaret Atwood, Never Let Me Go (2005) de Kazuo Ishiguro, Cloud Atlas (2004) de David Mitchell, Accelerando (2005) et Glasshouse (2006) de Charles Stross, et The Stone Gods (2007) de Jeanette Winterson.Mettant parfois en scène une rupture temporelle entre l’avant et l’après (dans les récits de fin du monde), les fictions du posthumain se caractérisent aussi par une forme de cyclicité (convergence du passé, du présent et du futur).Hybrides, les figurations du posthumain, à l’instar du cyborg, mêlent machinique et organique et s’incarnent dans l’entre-deux, en dépassant les dualismes qui façonnent la pensée (masculin/féminin, même/autre, nature/artifice, incarnation/désincarnation).Les écritures du posthumain, nécessairement multiples, se fondent sur l’effacement, la répétition et la réécriture, sur le modèle du palimpseste.