Thèse soutenue

La gloire de La Tour d'Auvergne : une histoire de l'admiration au XIXème siècle
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Auteur / Autrice : Alain Le Bloas
Direction : Laurent Le Gall
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 12/11/2019
Etablissement(s) : Brest
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche bretonne et celtique (Brest, Finistère)
Jury : Président / Présidente : Christian Bromberger
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Le Gall, Christian Bromberger, Corinne Legoy, Christian Amalvi, Nelly Blanchard, Nathalie Heinich
Rapporteurs / Rapporteuses : Corinne Legoy, Christian Amalvi

Résumé

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Comme des milliers d’autres braves entre 1792 et 1815, La Tour d’Auvergne mourut glorieusement au champ d’honneur. Simple officier subalterne mais « premier grenadier des Armées de la République », il fit partie de ceux qui se virent décerner la qualité de héros et furent célébrés en tant que tels au XIXᵉ siècle. Réputé comme savant et admiré pour ses vertus de son vivant même, il n’était pas, c’est vrai, un soldat commun. Cette thèse n’étudie pas la vie du célébré mais sa célébration depuis la Révolution française jusqu’à la Grande Guerre. Pour ce faire, parmi les outils fournis par des sciences sociales ayant depuis quelques années redécouvert les héros et l’héroïsme, la thèse privilégie celui de l’admiration qui permet d’aller au-delà de l’habituel couple héroïsation-mémoire afin de mieux rendre compte des mécanismes, des acteurs et des contextes de la célébration. L’admiration permet ainsi de comprendre que si La Tour d’Auvergne fut un « petit » héros, sa gloire ne cessa cependant de grandir tant ledit phénomène s’empara de lui. Elle permet également de mieux mesurer la place prise par les héros nationaux dans la « liste identitaire » française et partant dans la construction nationale comme dans le consensus républicain. A partir de ce « cas » documenté dans diverses sources, la thèse propose la notion de « société d’admiration » pour qualifier la société française du XIXᵉ siècle. Il aura fallu pour cela braconner sur les terres des sciences sociales, multiplier les échelles ainsi que les portraits, placer la focale sur quelques moments privilégiés, pister le devenir de l’admiration pour le premier grenadier après 1918.