Thèse soutenue

Evaluation du mésusage des benzodiazépines et de ses conséquences chez les patients atteints de pathologies psychiatriques
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Auteur / Autrice : Arnaud Panes
Direction : Marie Tournier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Pharmaco-épidémiologie - Option pharmaco-épidémiologie, pharmaco-vigilance
Date : Soutenance le 02/12/2019
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Bordeaux)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Bordeaux population Health
Jury : Président / Présidente : Antoine Pariente
Examinateurs / Examinatrices : Marie Tournier, Delphine Capdevielle, Nicolas Authier, Joëlle Micallef-Roll, Mathieu Molimard
Rapporteurs / Rapporteuses : Delphine Capdevielle, Nicolas Authier

Mots clés

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Résumé

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Les benzodiazépines sont largement utilisées en population atteinte de pathologies psychiatriques, dû à leur indication dans le traitement de l’insomnie transitoire, et de l’anxiété. Le mésusage de ces médicaments semble fréquent, et peut potentiellement entrainer des effets indésirables graves, en particulier dans une population fragilisée par des morbidités psychiatriques. Il est pourtant peu exploré. L’objectif de ce travail de thèse était donc d’évaluer l’usage et le mésusage des benzodiazépines en population atteinte de pathologies psychiatriques en France. Dans une première partie, nous avons montré dans une revue narrative de la littérature que dans cette population particulière, le mésusage des benzodiazépines semblait particulièrement fréquent, mais que sa balance bénéfice/risque et son impact était mal connus. Dans une deuxième partie, nous avons montré, en explorant une base de données médico-administrative que le mésusage était associé d’une part à un mauvais état de santé général, et d’autre part à la présence d’un trouble psychiatrique. Nous avons également montré qu’il existait un sur-risque de mésusage indépendant du trouble psychiatrique. Dans troisième partie, une étude menée sur dossiers patients d’un hôpital psychiatrique, nous a permis de montrer que même si le mésusage restait très fréquent, il semblait diminué par rapport à la population ambulatoire. Enfin nous avons montré que l’arrêt des benzodiazépines pendant un séjour hospitalier, même court semblait possible. Même si l’étude se heurtait à certaines limites méthodologiques, elle semblait invalider la nécessité d’élaborer des recommandations d’utilisation des benzodiazépines spécifiques à cette population. Dans l’état des connaissances actuelles, les primo-prescriptions sont une cible privilégiée. Il est essentiel d’alerter, informer et former les cliniciens, les prescripteurs, les pharmaciens et même les patients sur les indications et l’importance de respecter les recommandations de bon usage des benzodiazépines, particulièrement chez les patients présentant un trouble psychiatrique.