Politique monétaire américaine non conventionnelle et pays émergents : dynamique des taux de change et des flux de capitaux
| Auteur / Autrice : | François Viaud | 
| Direction : | Michel Dupuy, Delphine Lahet | 
| Type : | Thèse de doctorat | 
| Discipline(s) : | Sciences économiques | 
| Date : | Soutenance le 17/07/2019 | 
| Etablissement(s) : | Bordeaux | 
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Entreprise, économie, société (Talence, Gironde ; 1991-....) | 
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'analyse et de recherche en économie et finance internationales (Pessac ; 1976-2021) | 
| Jury : | Président / Présidente : Cécile Couharde | 
| Examinateurs / Examinatrices : Michel Dupuy, Delphine Lahet, Cécile Couharde, Céline Gimet, Jean-Pierre Allegret | |
| Rapporteurs / Rapporteuses : Céline Gimet, Jean-Pierre Allegret | 
Mots clés
Résumé
La mise en place de la politique monétaire non conventionnelle en 2008 aux États-Unis a coïncidé avec d'importants mouvements de capitaux et de taux de change dans les pays émergents. Ces derniers ont accusé la banque centrale américaine d'adopter une politique « d'appauvrissement du voisin » et de créer ces effets de report. En 2013, à la suite de l'annonce du ralentissement graduel du rythme de cette politique monétaire, certains pays émergents ont subi d'importantes crises financières. Dans ce contexte, cette thèse se propose d'étudier dans quelle mesure la politique monétaire non conventionnelle de la Réserve fédérale américaine a induit des effets de report en termes de mouvements de capitaux et de taux de change. Alors que la normalisation de cette politique monétaire est entamée, il est primordial de comprendre les implications internationales des décisions de la Réserve fédérale pour pouvoir contenir les risques potentiels. Tout d'abord, nous étudions les mécanismes et leurs effets sur les pays émergents dans le cadre d'une revue de la littérature. Nous montrons que la politique monétaire de la Réserve fédérale a bien été responsable d'effets de report. Ensuite, nous révélons, de façon empirique, que les conséquences présentent une certaine hétérogénéité dans le temps, en fonction des modalités d'intervention de la banque centrale américaine, ainsi que selon les pays. Nous établissons qu'il n'y a pas de réelle symétrie entre la phase expansionniste et celle de normalisation. De ce fait, la normalisation n'apparaît pas entrainer des reflux de capitaux dans les pays émergents. Finalement, nous nous intéressons aux moyens dont disposent les pays émergents pour limiter les effets de report. Nous montrons que les contrôles de capitaux et les politiques macroprudentielles peuvent permettre de réduire les mouvements de capitaux. Plus précisément, l'efficacité des contrôles de capitaux est conditionnée par leur accumulation. Plus le pays en est doté, plus il limite les effets de report. L'efficacité de la politique macroprudentielle dépend quant à elle de la qualité des institutions dans le pays émergent et de l'intensité de la politique monétaire américaine.