Auteur / Autrice : | Charlotte Pelletan |
Direction : | Dominique Darbon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 28/06/2019 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Bordeaux) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Les Afriques dans le monde (Pessac, Gironde ; 2011-....) |
Jury : | Président / Présidente : Andy Smith |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Darbon, Andy Smith, Maurice Cassier, Fred Eboko, Pascal Millet, Carinne Bruneton | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Maurice Cassier, Fred Eboko |
Mots clés
Résumé
La question de l’accès aux médicaments fait l’objet d’une littérature importante autour de la collision entre desmodèles industriels fondés sur la protection de la propriété intellectuelle par les brevets et des systèmes de santégrevés par les prix élevés des médicaments.L’histoire de l’accès aux traitements antirétroviraux en Afrique du Sud depuis le début du XXIème siècle met enévidence le choc entre des modèles industriels fondés sur la propriété privée et la montée d’une coalition multiniveauxpromouvant le droit à la santé, choc qui atteint son paroxysme lors du très médiatisé « Procès de Pretoria »en 2000. Cette histoire traduit la difficile rencontre entre deux ordres juridiques internationaux sans pour autantfournir d’indice sur la façon dont la politique de couverture universelle en médicaments se construit concrètementen Afrique du Sud.Cette thèse élargit considérablement la question de la régulation du médicament en ne la cantonnant pas à uneexplication en termes d’opposition frontale entre une vision marchande et une vision sanitaire. L’étude de lapolitique du médicament sud-africaine trahit un écheveau de transactions entre le gouvernement et l’industrie quicontribuent à reformuler constamment les trois piliers du secteur du médicament : les systèmes de santé, lescapacités de production industrielle ainsi que les dynamiques de l’innovation.Les politiques du médicament doivent être lues à l’aune de ces interdépendances historiques et fondatrices de l’Etatcapitaliste sud-africain. La recomposition des priorités du gouvernement autour des impératifs de santé ne marquepar la rupture avec l’industrie pharmaceutique mais la reconfiguration de l’ensemble des relations entre la puissancepublique et l’industrie. L’enjeu de cette thèse est de remettre au centre les interactions entre la configuration despolitiques du médicament et la réorientation des modèles industriels pharmaceutiques.