Thèse soutenue

Représentations et réception des films sur la Seconde Guerre mondiale en France à la Libération (1944-1950) : la concurrence des victimes

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Auteur / Autrice : Arnaud Cassam-Chenaï
Direction : Geneviève Sellier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts (Histoire, Théorie, Pratique)
Date : Soutenance le 05/07/2019
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Cultures, Littératures, Arts, Représentations, Esthétiques (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Joël Augros
Examinateurs / Examinatrices : Geneviève Sellier, Martin Barnier, Laurent Véray, Gwénaëlle Le Gras, Raphaëlle Moine
Rapporteurs / Rapporteuses : Martin Barnier, Laurent Véray

Résumé

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Dès les premiers jours de la Libération, de nombreux films sur la Seconde Guerre mondiale vont être projetés dans les salles de cinéma françaises. Entre la fin de l’année 1944 et 1950, ce sont 302 films qui prennent le conflit comme sujet. Pourtant, ces films qui sortent en France ne sont pas issus des mêmes pays, ne datent pas tout à fait de la même période, et n’abordent pas la guerre de la même façon. Surtout, ces films ne vont pas traiter des mêmes victimes de la guerre. Il y a des différences importantes entre une chronique française de l’Occupation, un film de guerre américain, la vision du retour des prisonniers italiens, une histoire de résistants soviétiques ou le récit de vie de citoyens britanniques. Le public français et la presse de l’époque qui commente ces sorties ne reçoivent pas ces différentes visions de la Seconde Guerre mondiale de la même façon. Étudier ces films et l’accueil qui leur a été réservé au lendemain du conflit permet de mieux comprendre la mise en place d’une mythologie de l’évènement en France. Mon étude analyse en trois parties ces représentations des différentes victimes de la guerre, et leur réception dans l’immédiat après-guerre. La première présente les concepts théoriques de l’histoire au cinéma, et l’histoire de la Seconde Guerre mondiale telle qu’elle est visible durant la période, en prenant en compte des statistiques générales élaborées pour cette étude. Les deux parties suivantes proposent des études de cas, sélectionnés pour leur représentativité. On se concentre d’abord sur les différents types de victimes combattantes – les militaires à la guerre, les militaires hors du front, les résistants et enfin les espions et assimilés. Ensuite, on étudie les victimes non-combattantes – les civils occupés, les civils libres, les prisonniers et déportés, les prisonniers de retour, les Juifs et victimes de l’antisémitisme et enfin les enfants.