Thèse soutenue

Conservation et développement en République Démocratique du Congo : pour une approche participative des espaces protégés au Kivu oriental, le cas des chefferies de Bwisha (Nord Kivu) et de Kabare (Sud Kivu)

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Auteur / Autrice : Thibaut Morelle
Direction : Bénédicte ThibaudJean-Pierre Lotoy Ilango-Banga
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie humaine
Date : Soutenance le 18/06/2019
Etablissement(s) : Bordeaux 3 en cotutelle avec Université de Kinshasa
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Les Afriques dans le monde (Pessac, Gironde ; 2011-....)
Jury : Président / Présidente : Claire Laux
Examinateurs / Examinatrices : Bénédicte Thibaud, Jean-Pierre Lotoy Ilango-Banga, Bernard Charlery de La Masselière, Christian Thibon, Moïse Tsayem-Demaze
Rapporteurs / Rapporteuses : Bernard Charlery de La Masselière, Christian Thibon

Résumé

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Cette thèse propose une analyse des projets intégrant la conservation de la nature et le développement en République Démocratique du Congo sur la partie orientale du Kivu, dans la mouvance des approches participatives qui se sont développées à partir des années 1980 au sein des projets de coopération multilatérale. Nous mettons en évidence les espaces à enjeux de conservation qui font l’objet d’une conservation intégrée et concentrent une diversité d’acteurs autour de la gestion des ressources naturelles. Ces articulations se focalisent sur les espaces riverains aux parcs nationaux des Virunga et de Kahuzi Biega particulièrement dans les chefferies de Bwisha et de Kabare. Toutefois, ces régions font face à plusieurs situations aggravantes : la forte densité démographique, les difficiles conditions socioéconomiques dans lesquelles les populations vivent, caractérisées par le manque de terres et la pauvreté. Les acteurs de la conservation doivent prendre en compte ces facteurs puis les différentes formes de conflits qui peuvent concerner les périphéries et les espaces protégés. La conservation est organisée autour d’une opposition de type centre/périphérie entre les espaces naturels protégés à conserver, et les zones riveraines propices aux activités humaines. Cependant, elle engendre des modalités de gestion, de développement parfois en décalage avec les populations, et notamment les pratiques foncières locales, ce qui peut être à l’origine de rapports de force, de conflits dans la gestion des espaces protégés et constituer des obstacles à la participation des populations locales aux activités de conservation. L’étude de la conservation intégrée mise en valeur dans les parcs nationaux et des dispositifs d’aménagement qui en découlent sont au coeur de cette recherche.